petit outfit of the day too, pour jouer le jeu !!

Aimee sort d'une petite réunion avec ceux de la section musique, qu'elle se lasse déjà de leur compagnie, qu'ils se séparent et elle, elle se retrouve seule. Au milieu de la foule, Aimee écoute brièvement les conversations, celles qu'elle semble mieux appréhender, mieux comprendre, celles d'une autre langue découverte, qu'elle saisit enfin, dont certains mots lui échappent toujours, peut-être un jour feront-ils plus grand sens à ses yeux.
Elle a l'esprit qui s'embrouille un peu, les muscles du dos s'accrochent au mur derrière elle, laisse le passage se vider jusqu'à n'entendre que le silence, les quelques échos de pas qui s'éloignent, ceux qui se rapprochent, pénètrent une salle dont le son du piano attire immédiatement Aimee. Plus par curiosité que par réelle passion pour la musique, faut-il dire.
S'appuie à l'encadrement de porte, la scène se déroule sous ses prunelles grisâtres. C'est d'abord uniquement le piano qui résonne à travers la pièce, les émotions qui submergent les corps, s'imprègnent, qu'Aimee en reste légèrement stoïque, plus absorbée en réalité par les silhouettes des filles qu'elle connaît qui ne cessent de déblatérer, qui n'écoutent pas vraiment le spectacle, pas vraiment spectatrices. Pour le moment cependant, Aimee reste au pas de la porte, joue avec la clé dans la poche de son pantalon, les filles semblent s'enflammer, certainement pas par méchanceté, probablement par curiosité un peu trop intrusive, curiosité qu'Aimee ne peut que comprendre, qu'elle même possède, qu'elle doit parfois contenir avec ardeur.
Aimee finit par s'approcher lorsque les tons s'enveniment. Lorsque les sourcils se froncent, les lèvres se pincent, les mâchoires se serrent. Jette un œil à ceux rester en dehors de la salle, claque la porte finalement afin qu'ils ne rentrent pas, restent là où ils sont.
Sourire aux lèvres, elle passe un bras autour de l'une de ses camarades, la fait doucement reculer, parle en anglais, proximité.
Aimee leur indique que les camarades sont partis sans eux, à la superette du coin pour faire un goûter, que franchement ça se fait pas, qu'elle arrive bientôt Aimee, j'ai juste deux ou trois trucs à régler, vous me gardez une place sinon vous me payez tous un verre ce soir, ça va faire beaucoup... et les jeunes adultes s'éloignent, non sans râler, non sans broncher, mais au moins, ils ne sont plus aussi pénibles, plus aussi instants, qu'ils ne semblent même pas s'en rendre compte.
Alors Aimee renifle, passe son pouce sous son nez puis se tourne vers la jeune femme, un grand sourire aux lèvres.



Sous-entendu à peine dissimuler, Aimee ne contient pas son sourire, recule d'un pas et regarde autour d'elle, qu'il n'y ait personne, parce que c'est toujours un peu gênant, qu'elle ne veut pas paraître trop collante, trop ci, trop ça. Se balance alors sur ses pieds, elle retire de ses poches ses mains afin de les serrer l'une contre l'autre, relève les yeux vers la jolie brune face à elle.



Aimee renifle, un peu incertaine, pas vraiment décontenancée par l'attitude froide la jeune femme, son côté strict et probablement rigide. Loin de là. Qu'il n'y a pas vraiment de sous-entendu cette fois-ci, que c'est plus pour se rattraper de l'attitude de ses camarades.

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Un peu surprise, pas dans le mauvais sens. Aimee sourit alors, retire les mains de ses poches, les cogne l'une contre l'autre, paume contre paume et recule doucement en l'observant reprendre ses affaires.
Aimee s'attarde sur la chevelure de la jeune femme, sur les traits strictes, le ton froid, plus rude que le sien, peut-être ce n'est qu'une façade, peut-être qu'elle est toujours amère de l'attitude de ses camarades. Elle ne saurait pas vraiment dire, mais elle entend le prénom, le retient, le répète brièvement, tout bas, à peine audible, juste pour elle. Songmin.Song.Min. Et elle hoche doucement la tête, incline celle-ci, pas de beaucoup, juste assez pour glisser par la même occasion un Enchantée, Songmin et recule encore un peu, le même sourire presque mièvre aux lèvres. Qu'Aimee pourrait s'entendre avec la terre entière, que ça ne serait pas un soucis pour elle, d'être amie avec le Monde.


Pirouette sur les talons, Aimee pousse la porte avec le coude, laisse la jeune femme passer avant elle puis la suit, regarde par delà les fenêtres lorsqu'elles traversent le couloir, un peu silencieuse, ne sachant pas vraiment si Songmin semble d'humeur à discuter.
Cependant, Aimee est bavarde. Aimee est curieuse. C'est probablement ses plus gros défauts.


Elle ne sait pas trop Aimee. Elle n'a pas envie d'avoir l'air malpolie à ne pas vouvoyer, parce qu'il y en a que ça dérange, alors elle questionne, Aimee. S'intéresse. Doucement, mais sûrement.
Elle descend d'ailleurs les escaliers avec la jeune femme, se rapproche de la sortie, mains dans les poches, yeux devant elle.

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Loin d'être gênée, que la froideur ne l'atteint pas vraiment Aimee, qu'elle se sent simplement ailleurs, à l'instant. Dans une autre galaxie, loin de celle de Songmin, comme si elles n'avaient jamais été sur la même planète.
Alors elle se pince les lèvres, essaie de ne pas la couper, la regarde du coin de l'œil et hoche la tête avant de s'attarder sur le monde devant elle, oreilles attentives, attitude presque désinvolte. Qu'elle se rattrapera, Aimee. Habitudes informelles d'être proche de ses professeurs, de tout le monde, n'est pas compliquée, qu'elle n'a jamais été difficile, Aimee. C'est vrai, il faut le dire que tu acceptes facilement la sympathie de n'importe qui, que c'est pas une tare mais ce n'est probablement pas très sain non plus, Aimee.

Well... Pardon. Je suis pas très douée avec les titres honorifiques. Mais c'est sunbaenim, c'est ça ?

Les poings fermés au fond des poches, Aimee se tourne afin de la voir, un grand sourire aux lèvres, presque hermétique, impassible, comme si l'exigence glissait sur la peau, qu'elle ne tiendrait jamais compte du ton sévère.
Marche à reculons lorsqu'elles arrivent sur le trottoir, qu'il n'y a pas grand monde, qu'elle profite de pouvoir l'écouter un peu mieux, les mirettes qui se fixent dans les siennes, dans le mouvement fluides des doigts qui attrapent la chevelure, serrent le nœud autour.
Aimee est surprise, parce que ça en fait, des instruments mais pourtant elle ne le devrait pas, que les gens ici sont si doués, trop compétiteurs, tellement que parfois on voudrait se décourager, laisser le blizzard nous attraper, abandonner. Mais c'est pas le genre d'Aimee, pas du tout, jamais.
Alors elle hoche doucement la tête, la nuque qui se penche vers l'arrière afin de craquer jusqu'à reprendre une marche normale à côté d'elle, le café qui commence à se rapprocher. Un truc cosy, presque bobo, des plantes un peu partout sur les murs, les meubles en bois modernes, les tableaux de Monnet, de Klimt. C'est doux.


Aimee s'arrête devant l'infrastructure, reporte son attention sur la jeune femme en arquant un sourcil, un peu intriguée soudainement. Parce qu'elle ne cerne pas vraiment, ce qu'elle veut dire Songmin. Depuis le lycée. Qu'est-ce qu'il s'est passé, Songmin ?
Alors Aimee acquiesce, Aimee sourit, Aimee pénètre la pièce avec la jeune femme, s'installe à une table près de la fenêtre, près de la lumière, des rayons du soleil. Les mains daignent enfin s'extirper des poches afin de se poser sur la table et Aimee la fixe.
Et les yeux se baissent un instant sur les tatouages qu'on distingue par delà la chemise, sous le poignet, qu'elle aimerait lui dire personne de vraiment intéressant, tu vois mais ce n'est pas vrai. Cependant elle rit et ça fait sortir Aimee de sa légère torpeur, sourit à son tour et hausse alors les épaules.


Les bras viennent se croiser sous la poitrine, elle s'avachit un peu, Aimee. Pas beaucoup. Essaie de garder ses jambes du côté de sa propre chaise pour ne pas la déranger, mais qu'elle crève d'envie de les étendre, ne supporte pas de les avoir pliés sous les pieds.