- Allô?

- Songmin-a! C'est maman...

Je soupire et me frotte le visage en retenant un juron.

- ... Oui, mère?

- T-tu n'as pas oublié?

Et comment est-ce que j'aurais pu oublier que ma propre mère veuille m'envoyer chez un psy parce que cette dernière croit que je suis brisée depuis la disparition de Heechul. Tout à commencé quand je suis partie rendre visite aux parents au hanok familial. Tout allait bien, j'étais avec papa, à discuter de peinture et d'astuces... De mes partenariats.

Papa est du genre à me dire qu'il aime ce que je fais ou non et pourquoi. Il me donne des conseils ainsi que les dernières nouvelles en terme de législation... Et de casseroles accrochées au cul des compagnies, histoire que je fasse gaffe à où je met les pieds.

Depuis que Heechul n'est plus là, je crois qu'il a réalisé qu'il aime trop ses enfants pour continuer à exiger quoi que se soit d'eux. Il aimerait avoir une relation plus ... intime. Ce à quoi je ne dis pas non, mais ... Je me méfie. Je garde une distance entre nous.

PUIS MAMAN EST ARRIVÉE.

Et elle a dit combien ça lui faisait plaisir de nous voir. Combien elle aurait aimé que Heechul soit là et que ce soit dommage. "Dommage"? Drôle de façon de parler de son fils. Comme s'il était un vulgaire participant à un jeu télévisé. "Oh bah il est mort , c'est dommage!". Le pire c'était quand elle a répété à plusieurs reprises qu'il était mort. C'est là que j'ai dit qu'il ne l'était pas.

C'est vrai, comment est-ce qu'un vampire qui sait se battre comme Heechul pourrait mourir? Je refuse de le croire surtout quand on sait que le corps de mon frère n'a pas été retrouvé. J'étais là. J'ai vu son sang, mais pas son corps. Quel intérêt à cacher son corps? A moins qu'on ait peur d'être découvert, dans ce cas, le tueur serait un piètre tueur s'il est incapable de laisser un corps sans aucun indice sur luI.

Les ennemis de mon frère n'étaient pas de simples et inexpérimentées, petites frappes.

Heechul n'est pas mort. Mais je ne suis pas sûre qu'il soit en bonne santé.

De ce fait, maman a voulu insister et me convaincre du contraire, ce à quoi j'ai dit la vérité: que si elle l'aimait vraiment elle n'aurait pas abandonné les recherches . Elle l'aurait cherché au lieu de se concentrer sur sa petite carrière de top model/actrice. Que si elle était vraiment aux abois pour son fils, en vrai deuil, en agonie de tristesse: elle se serait retirée du marché. Mais que je ne suis pas surprise vu qu'elle a toujours vu en ses enfants, des faire-valoir.

Puis je suis partie.

Toute maman, se serait remise en question en pleurant. Ma mère: non. Elle m'a contrainte à aller voir un psy parce qu'elle s'inquiétait pour ma santé mentale. Ce à quoi j'ai répondu qu'elle pouvait aller le voir, elle, parce qu'elle a clairement de plus gros problèmes que moi.

Mais j'oubliais que ma mère n'est pas mon amie... Ni ma mère. Elle est ma plus grande adversaire et depuis qu'elle n'a plus d'emprise sur moi, elle perde pied . Alors, évidemment, son cerveau tordu à trouvé là, un moyen de m'atteindre.

" Si tu ne va pas voir ce psy, je t'assure que je contacterais ton agent. Et je suis sûre que..."

Bref. Une vraie... ARF!  J'avais envie de lui tordre le cou. Mais céder à la tentation reviendrait à la déclarer gagnante, right? Alors j'ai gardé mon calme et:

- Très bien. J'irais. Mais si au bout de trois séances, rien ne change: ça voudra dire que je n'ai rien et je serais libre de quitter la thérapie. Par contre, toi tu devras en suivre une.  Sache que j'ai enregistré tout ce que nous venons de nous dire. Alors arrange toi pour que TON agent ne tombe jamais sur cet enregistrement.

Puis j'ai raccroché. J'ai fait des copies de l'enregistrement pour pouvoir effacer celle de mon téléphone.

Du coup, aujourd'hui juste après avoir terminé mon entrainement, maman m'a appelée et voilà où nous en sommes.

- Je n'ai rien oublié, dis-je calmement.

- Très bien. Tu verras! Ça va te faire le plus gr--

Je raccroche. Je n'ai rien à lui dire, et je n'ai pas envie qu'elle joue les mère modèles avec moi. Elle avait 27 ans pour le faire et elle ne l'a jamais fait, alors ce n'est plus la peine.

Je soupire et rentre me doucher avant de ressortir, prête. Une tenue sobre et simple, pour montrer qu'il n'y a rien de bien compliqué avec moi et que tout va bien. J'enfile mes plateformes et mon manteau, je met mon écharpe et vérifie que j'ai bien mon portefeuille, puis j'y vais.

Une fois arrivée devant la porte du psy, j'inspire un grand coup. Je regarde ma montre. A cette heure, j'aurais pu faire milles autres choses. Mais me voilà à perdre mon temps avec un psy qui ne verra sûrement que la couleur de l'argent et se rangera du côté de ma mère.
J'espère qu'il ne me connait pas, ne serait-ce que par la musique, ou par les affiches et publicités dans les rues de Seoul... Sinon ce serait encore plus compliqué.

Mon travail ici consistera à retourner le jeu de ma mère contre elle. Autant faire ça simplement et rapidement.

Etirant les traits de mon visage et retirant mon écharpe, je tape trois fois à la porte avant de reculer d'un pas et attendre qu'on ouvre.

C'est parti.
.

La porte s'ouvre.

- Enchanté. Je vous en prie, entrez et installez-vous.

Oh gosh. C'est quoi ça? Est-ce que ce type est en bonne santé au moins? Il sourit, mais je suis plus effrayée que rassurée. Tellement d'éléments criards m'envahissent. Sans sourire ni dire quoi que se soit, je m'incline et entre m'installer là où il me dit de m'asseoir, d'un pas détendu.

Je le regarde faire sans rien dire. mes yeux examinent le pièce, tandis que j'assemble les éléments et créer des connexions logiques... La petite figurine d'animé ne passe pas inaperçue et vient confirmer l'étrange sentiment que le bougre éveille en moi. Il est bancal ou alors, il est drogué. Ou peut-être bien qu'il y a trop de choses qui lui sont passées dessus...? Mais alors pourquoi faire un métier comme psy, si on en a soi-même besoin?  Est-ce que ma mère à réellement vérifié à qui elle me confiait ou est-elle inhumaine au point de me voir sombrer dans les mains d'un type qui me tuera?

L'idée me froisse. Mais je ne montre rien et regarde mes genoux avant de relever mes mirettes vers les siennes, stoïque, mais dans l'attente d'une directive.

- Je crois bien que c’est la première fois qu’on se rencontre.

Je le fixe sans rien dire. Je suis a deux doigts de faire du sarcasme. Je ne dois pas le faire. Être désagréable dès les première minutes, le matin, c'est extrêmement mauvais.  Mais j'ai foutrement envie de lui dire: "J'en sais rien, vous croyez?".

- Je suis Kim Jihyeon, et je travaille à la SAU en tant que psychologue, comme vous vous en doutez.

- Oui. Difficile de l'ignorer quand c'est marqué, dis-je en clignant des yeux. Sur la porte (j'indique la porte du doigt), dehors sur un écriteau, sur les papiers informatifs de la rentrée et en salle des profs .

- Vous êtes Park Songmin si je ne m’abuse ? On s’est probablement croisés dans les couloirs.

Je le regarde. Un rictus anime son visage. Il n'est pas sûr ou il le fait exprès...?

- Ce serait embêtant si je ne l'étais pas. Je remarque peu de gens dans les couloirs vu que je ne fais qu'y passer, j'ai beaucoup de choses à faire, désolé.

Je ne le suis pas du tout. Si je devais remarquer tout le monde, croiser tout le monde: ma vie serait pire. Remarquer les détails est déjà quelque chose d'assez emmerdant, mais aller en chercher d'autres en faisant attention aux gens: c'est comme chercher les embrouilles.

- Pour quelle raison venez-vous me voir aujourd’hui ?

Je cherche quelque chose dans ma poche. Une enveloppe, que je fais glisser sur le bureau avant de me reposer sur le dossier de la chaise. Je n'ai qu'une et unique raison d'être ici qui est...

- Ma mère. Elle veut que je le fasse. Alors je me prête au jeu pour rassurer sa conscience, dis-je en regardant ailleurs. C'est une lettre qu'elle vous dirige pour je ne sais quelle raison.

Je croise les jambes et le fixe avant d'indiquer l'enveloppe du bout du nez:

- Allez-y. Lisez-la. Ensuite je vous serais disposée pour le reste de la séance.

Aller. Montre moi ton visage. Essaye un peu de m'embrouiller que je vois la couleur des cartes.
.

- J’ai bien saisi la demande de votre mère, mais je vais la formuler de nouveau pour que nous soyons à la même page, si vous voulez bien.

Je fais une moue et opine du chef.

- Elle exprime une inquiétude envers vous, par rapport à vos ressentis vis-à-vis d’un deuil difficile et aimerait que l’on en parle ensemble. Maintenant..

Je le fixe. Sans rien dire. Que de la foutaise, bordel. Je me demande pourquoi il n'est pas curieux vis à vis de ma mère?! Parce que ma réaction est normale quand on y pense... Mais celle de ma mère, l'est-elle?  Je ne crois pas.

Après, vous me direz, ma mère est actrice. Son métier est de mentir, de faire croire qu'elle est quelqu'un d'autres à d'autres gens, alors je m'attendais à quoi?

Duper est son domaine de prédilection.

- J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Vous dites être ici pour vous prêter au jeu et rassurer sa conscience. Sur quels points n’êtes-vous pas d’accord ?

Je le fixe toujours. Il ne voit vraiment rien qui ne va pas, hein? Faut tout expliquer... Je soupire et commence:

- Sur le fait que ce soit moi qui doive consulter. Je ne sais pas vous, mais je trouve ça normal de mal vivre un deuil surtout quand on sait que mon frère et moi étions plus que proches.  Ce qui n'est pas le cas de ma mère qui semble indifférente à la disparition de son fils "chéri".  Et avant de me contredire en disant que chacun gère à sa manière, laissez-moi vous dire qu'elle a pleuré pendant un ans lorsque que son café à fuit dans son Valentino blanc.

Oui. J'avais 14 ans je crois. Peut-être moins. Maman avait pris un café lors d'une de ces rares journée où elle était avec nous. J'avais pris un milkshake à la vanille Heechul avait prit un slush et je ne sais plus pourquoi maman, par accident a renversé son café dans son sac.

Il fallait voir l'expression sur son visage! On a cru qu'elle tuerait quelqu'un et on a très vite compris que notre après-midi sortie (qui venait de commencer)  était terminée.  Elle a tendu le gobelet à Hecchul et ses autres affaires elle me les a donnée. J'ai essayé de les tenir, tout en tâchant moi-même mes propres vêtements avec du café.

Maman a commencé à nous engueuler sur place, en disant que c'était de notre faute. Puis nous sommes rentrés et sur le chemin elle ruminait et chouinait. Elle a bien essayé de le nettoyer, mais le sac était mort.

Sa colère a pris un mois et demi avant de commencer à passer et même après ça, elle en parlait comme la perte la plus importante de sa vie.

Ça faisait à peine un mois que Heechul était décédé qu'elle participait à de nouveaux projets en riant aux éclats.

- Si vous voulez mon avis: je pense que la personne qui a besoin d'une thérapie c'est elle. Pas moi.

Je pourrais vous expliquer tout l'enjeu, mais comme je suis à peu près sûre que vous lui téléphonerez pour lui faire part de votre avis; cela pourrait me nuire. Et maman n'attends que ça: me détruire pour récupérer le pouvoir qu'elle avait sur moi par le passé.

.

- Vivre un deuil n’est jamais aisé pour sûr. Certaines personnes vont pleurer, exprimer leur chagrin et d’autres vont le noyer dans le quotidien. Il n’y a pas vraiment de mauvaises solutions pour le gérer, votre réaction est légitime et valide en tout point.

Je le regarde écrire. Je le savais: il "comprend". Il comprend mon point de vue... Mais il comprend celui de ma mère et ça: c'est inacceptable.

Ma mère ne s'est jamais occupé de nous. Elle nous a toujours imposé ses choix de vie, en nous disant que nous devions mieux faire parce que jusque là ce n'était pas assez.

A 5 ans, dire à sa fille que ce n'est pas assez de savoir jouer du violoncelle, pas assez de savoir se battre, pas assez d'être la meilleure et lui mette des coups de tige bambou sur les bras ou dans les jambes en conséquence. Elle était assez rusée pour savoir comment ne pas nous laisser de marques.

Heechul qui était plus âgé n'avait pas de coups de tige de bambou, mais ce qu'il avait n'était pas mieux, car il n'avait rien. Maman le prenait pour acquis. Elle attendait de lui qu'il sache tout et s'il ne savait pas, oh diantre... C'était inhumain. Parfois il était traité comme un inconnu par notre mère dont les paroles étaient cruelles à son égard.

Pour le petit garçon qu'était Heechul, c'était dur de ne pas recevoir l'amour d'une mère comme il aurait dû. Heureusement qu'il avait nos grand-mères en bonne grâce, que maman n'étaient pas toujours là et que nos enseignants étaient "bons" envers nous.

Papa observait souvent maman faire et après chaque moment avec notre mère, il prenait Heechul avec lui pour partager un moment avec lui. Mon frère en avait plus besoin que moi, c'est pour ça que je ne lui en ai jamais voulu d'accaparer papa.

Lorsque Heechul est devenu grand et qu'il a commencer à aimer des filles, vous pouviez être sûr que maman ferait tout pour tout gâcher. Soit elle n'était pas digne de nous, soit elle était bête... Mais du jour au lendemain, mon frère se faisait larguer et quand ce n'était pas le cas, il devait larguer la fille à contre coeur. Ce qui le faisait passer pour une énorme connard...

Lorsqu'il est devenu procureur, maman n'a rien fait. Elle n'a rien organisé. Toutes les mamans auraient été fières que leur fils soit sorti dans les premiers de sa promo, mais la notre était assez horrible pour simplement sourire et dire " C'est bien".

Rien que ça.

Heureusement que papa était là pour Heechul. Mon frère dans son malheur, a toujours pensé à moi et avait plaidé ma cause auprès de mon père provoquant une dispute incroyable entre mon père et ma mère qui reprochait à mon frère d'être un traitre. Ainsi, ma mère n'avait plus à se préoccuper de ma musique ou de mon éducation... Donc plus de coups. Sauf en arts martiaux: j'ai dû progresser très vite pour ne pas la laisser me molester.

Je ne me plaindrais pas de ce que m'a fait endurer ma mère auprès des gens, parce que, bien que se soit tordu, son atroce comportement à été à l'origine de ma motivation pour devenir la meilleure. Et une fois cet objectif atteint, Heechul m'a montré comment être la meilleure pourrait m'être utile pour me défaire d'elle et lui couper définitivement l'air sous le pied.

Ma mère, parmi les serpents, est le plus vicieux et le plus venimeux de tous. J'ignore pourquoi mon père ne l'a pas divorcé? N'est-il pas aveugle? Ou bien est-ce qu'il ne la voit pas assez pour s'en rendre compte?

- Si vous êtes d’accord, j’aimerais qu’on se concentre sur vos ressentis, à vous. Vous sentez-vous incomprise par votre mère ? Avez-vous l’impression qu’elle cherche à vous nuire, en vous envoyant ici ?

Parfois je me demande si les psy nous prennent pour des cons finis. Si les gens viennent, c'est bien pour parler de leurs ressentis, ceux des autres leurs sont inconnus à moins d'avoir été communiqués.

Incomprise? C'est pire que ça. Elle ignore volontairement qui nous sommes comme pour nous formater et faire de nous ce qu'elle veut, pour pouvoir se vanter auprès des autres femmes du showbizz. Et si nous ne sommes pas assez: nous devrons devenir meilleurs que ce que nous sommes déjà. La course ne s'arrêtera jamais.

Chercher à nous nuire? Evidemment. Maman lorsque je me suis produite pour la première fois, seule, de mon plein chef, la première fois que je suis entrée dans le monde en tant qu'artiste: maman a tout fait pour que les gens sachent qu'elle était au contrôle et à l'origine de tout mon succès. Une fois, deux fois... Trois fois. Plusieurs fois.

Jusqu'à ce que j'en ai marre. J'ai arrêté de lui donner des informations sur mes activités et je virais quiconque lui en donnait. Mon personnel s'est mis à signer une close de confidentialité supplémentaire juste pour la tenir en respect.

Et quand j'ai commencé à exploser en tant qu'artiste et que ses "amies" on commencé à lui révélé ce qui avait été faite, elle l'a mal pris. Elle était devenue la dernière à savoir ce qu'il se passait dans ma vie. Elle n'avait plus accès à mes comptes, ni à ma vie privée. Elle n'a jamais su pour moi et Jinyoung jusqu'à ce que les médias parlent de nous.

Et même là, elle ne pouvait rien. Jinyoung en avait tellement rien à faire de qui elle était et de ce qu'elle pouvait lui faire: si elle avait osé lui ruiner sa carrière, ça ne l'aurait pas déranger de retourner à Jeju pour cuisiner des fruits de mer. Maman n'aime pas perdre le contrôle.

- Comment vous vous seriez senti, vous, avec une mère qui reste indifférente à la mort de votre frère?

Je le fixe. I mean, what I mean. J'attends une réponse sincère et s'il me répond sincèrement: je lui répondrais sincèrement. S'il me balade, je le baladerais.

- Vous devez vous douter que pour contraindre une personne comme moi : c'est qu'elle a quelque chose contre moi. A partir du moment ou vous menacez de nuire à quelqu'un pour arriver à vos fins: ça ne correspond à aucun sentiment qui découle de la bienveillance. Alors selon vous: c'est une impression où un fait?

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- Je vais d’abord répondre à votre première question, si vous voulez bien. Je ne peux pas prétendre avoir vécu votre situation, mais si vous voulez réellement mon avis sur la question... Ce serait douloureux. Peut-être même incompréhensible.

Pour une personne qui ne veut prétendre à rien: il suppose assez bien.

- Si selon vous, sa décision consiste en un non-respect de vos limites et que vous vous sentez menacée, je ne peux clairement pas dire que c’est une bonne chose.

Il est pas si bête que ça ce doc. Je hausse un sourcil tout en le fixant.

- Sachez cependant que votre mère n’aura pas accès à nos conversations. Ce qui est dit ici, restera ici. Seulement entre vous et moi, rien ne sortira de cette pièce sans votre consentement. Je ne suis pas là pour vous juger, mais pour vous écouter et vous accompagner si vous le désirez.

Il ne connait pas vraiment ma mère, lui. Est-ce que je devrais lui dire que c'est une folle à lier qui parvient à ses fins ou est-ce que je devrais le laisser découvrir la chose par lui-même?

Option 2. Plus ma mère commettra des erreurs, plus j'aurais de quoi riposter contre elle et la détruire.

Je plisse les lèvres dans un sourire et baisse le regard vers mes genoux.

- Je me fiche que vous lui racontiez ou pas ce que je vous dis. Il n'y a rien de ce que je vous dirais que je ne lui ai pas déjà dit.

Je le regarde l'air d'assumer que c'est évident.

- Figurez-vous que, bien que ce soit peut-être dur à le croire: j'ai essayé de communiquer avec elle. Lui faire comprendre des choses. A plusieurs reprises. Je n'ai rien à cacher, je ne mens pas. Et que vous mes jugiez où pas, cela m'importe peu. Que vous m'accompagniez ou pas, cela ne changera rien à mon quotidien: je resterais telle que je suis. Immuable. Alors je vous invite à ...(Je fais des moulinets avec la main.) Faire votre travail. Posez toutes les question que vous voulez, faites toutes les recherches, prenez toutes les mesures que vous voudrez: je suis disposée a répondre.

... Où alors je fais preuve d'énormément de mauvais foi.

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