Vous refusiez d'y croire. Il y a encore quelques semaines, vous participiez avec insouciance aux festivités de la rentrée. Entre vos cours d'histoire du cinéma et les premiers tournages, vous avez rencontré cette personne qui a su vous envouter par ses paroles mielleuses. Puis elle vous a changé. Vous avez bu quelques gorgées et la soif est devenue insoutenable jusqu'à ce que vos mains soient souillées de sang. Non, vous n'êtes plus humain. (suite)
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eye opener + ft. sören
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Jihoo
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Le travail bien fait.
Tu aimes ça et c'est ce que tu te prêtes à contempler. Les coups de pinceaux tous ayant un but, tous ayant un objectif bien précis. Te voilà à observer la chose, bras croisés. Tu t'en détournes pourtant, faisant quelques pas dans la galerie pour observer le travail de tes compères de deuxième année. Rien de renversant, rien d'époustouflant de ce que tu peux voir, si ce n'est l'un d'eux qui attire ton oeil.

Tu ne saurais expliquer la chose.
Quelque chose de vivant.
Qui vit au travers de la toile.
(Ca te rappelle ta raison de respirer.)

Mais tu en fais rapidement fi alors que tu retraces tes pas en arrière pour retourner à ton propre tableau devant qui se sont rassemblées quelques personnes en groupes. Mais une seule isolée. Et tu es curieux (toujours trop curieux) alors que tu vas t'en approcher.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Bien élevé, propre sur toi, malgré ta taille imposante qui peut décourager.
Mais tu es là, ancré sur ta position, les bras toujours croisés contre ton torse alors que tu laisses tes yeux reposer sur l'imposant portrait étaler à la vue de tous, y comprit des ignorants. Et des élèves. Comme toi. Comme vous, sûrement.
Je trouve que je m'en suis pas trop mal sorti.
Pour les portraits, toujours.
Mais la nature, tu la fuis.




Jihoo
Mer 1 Juin - 16:44
Sören
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those eyes //

and in a blink of an eye, the world will welcome its end.

C’était un de ces jours pour Sören. Ses pieds le guidaient partout et nulle part à la fois. Ses yeux se posaient sur tout ce qui passait devant son visage. Comme sur une autre planète, un autre plan de réalité, où personne ne le voyait, mais tout le monde l’apercevait.
Sa curiosité l’avait pourtant poussé à s’aventurer au milieu de l’exposition qui avait lieu. Parce que Sören aimait découvrir, s’imprégner d’univers qui n’étaient pas le sien. Pour apprendre, accéder à des représentations auxquelles il n’avait jamais pensé. Quelque chose qui le poussait à s’intéresser au monde, sans vraiment s’y intégrer.

Alors, quand ses yeux croisèrent celui d’une autre “personne”, son corps se figea dans sa course. À l’écart du bruit, des gens parlant un peu fort. Toute son attention semblait se faire happer dans ces seules prunelles, fixes. Comme si le peintre avait capturé l’essence même de cette dite-personne dans le jeu de regards qu’ils partageaient.

Un long frisson remonta jusque dans sa nuque.

La sensation de se faire toiser, se faire transporter dans les différents vallons créés par la peinture à l’huile, grâce à une maîtrise dont peu pouvait se vanter. Une capture presque photo réaliste, sans en enlever l’humanité. Ou peut-être que si, en lui donnant une vie différente, figée dans l’instant, pour toujours. Destinée à regarder le public, trop agité pour l’observer et juger la dimension dans laquelle elle se trouvait enfermée.

Sören pencha doucement la tête, un voile de tristesse passant brièvement sur son visage. Peut-être que ce n’était pas si mal d’être un tableau, finalement. Exister dans des valeurs, des textures qui donnaient un sens à la seule vie qui en émanait. Mais à peine eut-il le temps de se fondre dans ce nouveau monde qu’une voix s’éleva à ses côtés. Suivant celle-ci, son cou tira légèrement pour constater la taille de son nouvel interlocuteur. Ah. Il le connaissait. Enfin non, il connaissait son aura. Sa posture. La forme de son visage. Un garçon qu’il avait beaucoup croisé quand il dessinait à l’extérieur, loin de passer inaperçu. Des traits prononcés, une carrure imposante, dignes des célébrités qu’on pouvait apercevoir aux quatre coins de Séoul.

Oui, la technique est très bonne. Sa concentration le poussa à nouveau vers le portrait. C’est comme si vous lui aviez donné une nouvelle vie. Son regard... C’est étrange. J’ai l’impression qu’elle pourrait tout appréhender de n’importe qui. Hn... Vous avez peint à partir d’un modèle ?


@jihoo soon sören qui devient un tableau lets go
Awful
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Jeu 2 Juin - 23:38
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Petit.
Comme tous les autres.
Mais pas inconnu, ce qui le différencie déjà de la masse insipide. Sans nom, pourtant, juste une tête blonde souvent aperçue au delà des herbes dans les beaux jours pour s'atteler à l'art.

Et le compliment est direct.
Si bien qu'il pourrait être mal pris. Mais pas pour toi. Non, toi il vient enfler ton égo. Il vient se nicher dans ta poitrine et esquisser sur tes lèvres un sourire satisfait. Et les paroles qui suivent ne font que renforcer ton air de coq fier. Torse bombé, l'air satisfait.
Non.
Tu fais un pas vers le portrait.
Tu ne l'aimes pas particulièrement.
Pour toi, il est insipide. Il est bon. Evidemment qu'il est bon. Tout est toujours bon, de la pointe de tes doigts. Mais tu perds ta fierté au fil de tes pensées.
Bon, ça n'est pas parfait.
Et ça ne le sera jamais.
L'inévitable cercle qui n'en finit pas.
Je n'utilise jamais de modèle.
Mensonge.
Tu n'en utilises qu'un seul.
Mais personne n'a besoin de savoir ça.
Et vous ?
Tu te retournes vers ton interlocuteur.
Baissant les yeux sur lui et sa hauteur.
Je vous vois toujours à dessiner dehors, ça vous arrive de prendre des modèles ?
Un brin de politesse qui t'étouffe déjà.




Jihoo
Ven 10 Juin - 16:45
Sören
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those eyes //

and in a blink of an eye, the world will welcome its end.

Un non ferme, qui le surprit légèrement. Sören suivit ses mouvements, jusqu’au tableau, à nouveau. Tout était dans sa tête, alors ? Il avait entendu parler de ces mémoires qui enregistraient les informations, tel un appareil capable de capturer tous les détails d’un moment. Un regard capable de stocker le détail du grain de peau, de la vivacité des yeux, des commissures des lèvres à peine relevées.
Des éléments qui ressortaient par la suite, pour créer une nouvelle personne, unique. Irréelle, et pourtant avec une trace dans l’espace. Un monde photoréaliste. Un monde qui le faisait frémir. Trop fidèle à ce qu’il voyait et non ce qu’il percevait.

Mais si c’était ça, alors c’était la première fois qu’il en était témoin, avec l’artiste à ses côtés.

Toisé, il leva à peine la tête, ses mèches dissimulant une partie de son visage.
L’impression de porter le poids d’un regard qui l’ancrait sur place.

Lui et uniquement lui.

Il n’était plus le fantôme errant dans les salles, dans les couloirs. Non, il était face à quelqu’un qui le matérialisait lentement dans l’instant, pour le voir.
Les doigts resserrés contre son carnet. Les yeux distinguant à peine ses traits.

Parfois, oui. C’est intéressant de voir comment les gens se tiennent, ce qu’un corps exprime sans mots. L’attention de nouveau portée sur l’œuvre. Mais jamais à ce niveau de précision. Pas pour l’humain, pas encore en tout cas. Je n’aime pas tellement étudier les gens. Je préfère étudier la nature, le ciel, les lignes électriques qui le traversent.

Finalement, ses yeux se vissèrent un instant dans les siens. Si vous n’avez pas de modèle, est-ce que vous formez vos visages à partir de traits que vous avez retenu de votre entourage, des gens que vous avez aperçu ? Tout paraît si spécifique, le regard surtout.

Sören était curieux. Il n’était pas le seul à être présent à ce moment, et c’était plutôt rassurant. Il voulait savoir. Pourquoi ce visage ? Pourquoi cette technique ? N’avait-il réellement été inspiré par personne ? Trop de questions, d’idées se bousculaient dans sa tête. Il voulait découvrir. S’ouvrir à ce nouvel univers qui lui faisait face.  


@jihoo j'espère qu'il est prêt à faire face à sören passion "à la découverte du monde des gens" fbeuyfb
Awful
Sören
Mar 14 Juin - 18:36
Jihoo
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Tu graves, oui.
Dans ta rétine et ton cerveau, toutes les petites infos. La blondeur des cheveux. La teinte délicate et laiteuse de la peau. La clarté des yeux. Les imperfections cutanées, les grains de beauté et la bosse au doigt des gens comme lui et toi. De ceux qui peignent, ceux qui dessinent, ceux qui créaient. Ceux qui en un sens ont un semblant de Dieu en eux (ou peut-être est-ce l'égo qui parle) mais Dieu aussi doit bien avoir un égo.

Etudier la nature.
Ton parfait opposé. Toi qui te plais dans le vivant, dans le mouvement, ou dans le bien figé, le dos droit parfaitement posé pour un portrait. La continuité des lignes dans la silhouette longiligne des modèles, leur supposée beauté à laquelle tu ne trouves rien d'extraordinaire. Les gens sont beaux, en Corée. Toi même tu l'es. Mais la majorité des gens sont à moitié refaits, alors qui ne l'est pas, en vrai ?
Être beau n'a rien d'étonnant.
L'être de naissance, cependant.

Et tu ne comptes plus les questions sur ta beauté.
Mais la tienne est on ne peut plus naturelle. Et la jalousie est là. Et l'amertume aussi. Bon et beau. Tout ce qu'il y a de plus énervant, associé à une langue acerbe. Et oh que tu aimes être insupportable. Que tu aimes attiser les sentiments les plus sombres.
Peut-être qu'un jour ça sera ta fin.
Tu n'en sais rien.
Ce n'est pas très compliqué, pourtant. De dessiner les gens.
Toujours les mêmes règles. Toujours les mêmes proportions. Toujours les mêmes. Toujours, toujours, toujours les mêmes. Des déclinaisons, tout au plus.
La nature, par contre... Quelle plaie. Bien que ça soit intéressant.
Tout le contraire des êtres humains. Imprédictible, soudain. Changeant. Muable. Irritant et irritable. Impossible de porter un semblant de perfection dans les règles qu'on ne comprend pas. Et si tu aimes sortir de ta zone de confort, celle-là est un brin plus épineuse.
Tu retournes la tête vers ton compère.
Je suppose. Une banque d'information comme une autre. J'ai une bonne mémoire photographique, ça doit aider.
Un euphémisme.
Puis un sourire.
Ah, ça. C'est ce que je préfère dessiner - le regard, j'entends. Ils sont le reflet de l'âme, après tout.
Un dernier regard pour ces derniers sur l'image pour les ancrer dans ceux de l'artiste.
Et vous ? Pour la nature ? Vous devez bien avoir une bonne vision de ce genre de choses également. A part si vous êtes plus dans l'abstrait, peut-être ? Et encore.
Beaucoup de questions et pas tant de réponses.
Mais ça viendra.
Ca vient trop souvent pour être intéressant.
(Quoi que.)
Un brin d'attention pour l'instant.




Jihoo
Ven 24 Juin - 23:59
Sören
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those eyes //

and in a blink of an eye, the world will welcome its end.

Ce n’est pas très compliqué.

Sören fixa pensivement le tableau. Peut-être que ce n’était pas si difficile, au fond. Beaucoup d’observation. Les formes d’un corps pouvaient s’apparenter aux silhouettes d’arbres s’entremêlant pendant des années. À gagner en longueur, en courbes, comme tout être vivant.
Pourtant, l’humain était rempli d’incertitude. Dans ses poses, ses expressions, ses intentions. La brillance d’un regard rempli de joie, d’amour ou de trahison. Ces éléments qui rendaient chaque personne unique. Appréhender les formes n’était pas le problème.

Non, c’était le cœur des gens.
Ce qui les traversait dans l’instant.
Ce qui les encrait dans le moment.

Sören commençait tout juste à imprimer les gens sur son papier. Leurs regards, la manière dont ils s’articulaient dans son univers. C’était nouveau, presque effrayant. Faire entrer des inconnus dans une sphère qui n’appartenait qu’à lui. Une porte qu’il avait décidé d’ouvrir, grâce à un sourire. Si lumineux. Bienveillant. Un sourire qu’il ne souhaitait pas oublier, jamais.

Le blond acquiesça doucement de la tête. Après tout, chacun avait sa propre vue sur l’environnement qui les entourait, c’était toujours intéressant à entendre. La nature était changeante, rayonnante. La tranquillité qui remplissait son esprit lorsqu’il entendait le bruissement des feuilles dans le vent, le cri des oiseaux au loin. Rien n’était comparable.

Ses yeux d’un noir sans fond se plantèrent de nouveau sur lui. Encore. C’était un peu trop. Trop. Les siens osèrent à peine venir à leur rencontre, avant de se tourner vers ceux qui toisaient la salle, éternels. Hmm… J’ai souvent entendu que mon repérage dans l’espace était bon, les perspectives n’ont jamais vraiment été un problème. Mais j’aime tout bousculer par la suite. Rajouter des formes, des couleurs, des choses que je vois. Rendre le réel plus réel qu’il ne l’est, comme dans ma tête. … Quelque chose comme ça.

C’était difficile à exprimer. Est-ce que ça allait être bizarre s’il ajoutait que personne d’autre ne voyait ce qu’il était capable de percevoir ? Ses longues traces de couleurs, se mélangeant dans le bleu du ciel. La chaleur du soleil. Ses paillettes changeantes à la lumière, embellissant les fleurs.

Tout le monde le voyait à sa manière finalement, il n’y avait pas de bonnes ou mauvaises réponses.

Le reflet de l’âme vous dites…, marmonna-t-il, en jouant avec une mèche lâche sur son épaule. C’est souvent ce qu’on entend, mais je ne comprends pas bien ce que ça veut dire. Chacun interprète le regard des autres à sa manière, ce n’est pas forcément une fenêtre ouverte sur les sentiments d’autrui, je pense.

Ses doigts se crispèrent un peu plus.

Ce n’est pas évident de distinguer l’amertume de la colère, la tristesse de la déception. Il fit face à la noirceur de son regard, insistante. Ou la confiance de l’entêtement. Les personnes ont de multiples facettes. Multiples regards… C’est ce qui les rend si compliquées. Si difficile à matérialiser.  


@jihoo houuu, le débat philosophique dcjsjd, je suis désolé il le traîne dans ses réflexions jpp
Awful
Sören
Ven 1 Juil - 18:45
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