Vous refusiez d'y croire. Il y a encore quelques semaines, vous participiez avec insouciance aux festivités de la rentrée. Entre vos cours d'histoire du cinéma et les premiers tournages, vous avez rencontré cette personne qui a su vous envouter par ses paroles mielleuses. Puis elle vous a changé. Vous avez bu quelques gorgées et la soif est devenue insoutenable jusqu'à ce que vos mains soient souillées de sang. Non, vous n'êtes plus humain. (suite)
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not-so-empty heart ft. Chizuru HYEOL :: Seoul Art University :: Vie étudiante :: Dortoirs    | |
 Eunsung Occupation : 1ère année en musique | spé. harpe (orchestre) Logement : dortoirs Messages : 8 Date d'inscription : 01/06/2022 |
 then again//his heart was a home for flowers (empty)Le tapotement du stylo résonnait dans la chambre, incessant. Reflet d’une réflexion intense qui durait déjà depuis un moment. Casque calé sur une oreille, Eunsung fixait son écran, perplexe. Il n’allait pas l’aimer, ce rendu. En général, il n’avait pas trop de difficultés avec les travaux d’arrangements, c’était même ce qu’il préférait. Mettre de ‘lui’ dans une musique qu’il appréciait déjà énormément, pour en donner une dimension encore différente, unique. C’était presque comme réécrire une mélodie, en gardant une trame fidèle. Mais cette fois, c’était différent. Ça manquait de… ‘lui’, justement. Le tout était trop classique. Pas assez risqué. Même si rester sobre pouvait avoir du bon, ce n’était pas ce qu’il visait. Pas cette fois, en tout cas. La harpe donnait un certain écho qu’il appréciait, quelque chose de lointain, qui avait pourtant du mal à s’intégrer au reste. Un long soupir s’échappa de ses lèvres. Une pause ne serait pas de trop. S’étirant un bon coup, il saisit sa tasse de café, las. À quoi bon se prendre la tête, il avait encore quelques semaines devant lui. Mais entre ça, le travail, les répétitions, les nouveaux morceaux à retenirー J’en ai maaaarre, j’ai besoin de plus de café j’crois. Et qui disait plus de café, disait le faire soi-même, donc lâcher le travail, donc penser à autre chose. Nickel. D’un coup d’un seul, il se redressa, nouant ses cheveux en une queue-de-cheval désordonnée, avant de s’avancer vers la porte. Porte sur laquelle résonnèrent 3 coups. Super. La main sur la poignée, il l’ouvrit lentement. Selon qui il allait voir, le café serait plus que le bienvenuー Oh, salut Chizuru. Tant pis pour le café. La simple vue du blond fit disparaître la tension dans ses épaules. C’était peut-être ses grands yeux clairs, ou sa longue chevelure, ou juste le son de sa voix. Il l’aimait beaucoup, Chizuru. Un rayon de soleil qu’il remarquait toujours du coin de l’œil, mais qu’il n’osait jamais réellement approcher de trop près. Par peur de se brûler, peut-être. Ou de le brûler, lui. Alors il bascula d’un pied à un autre, la voix calme. Entre, j’t’en prie, dit-il en se décalant du pas de la porte. T’en fais une tête dis donc, ça va pas ? |
 Sam 18 Juin - 11:33 |
 Chizuru Messages : 7 Date d'inscription : 01/06/2022 |
Il est tempête, Chizuru. Quand il vole comme ça dans les rayons du supermarché, quand il passe dans les rues, les cheveux qui volent au fil des courants d'air. Il a l'air d'une tornade au rythme des légers talons de ses chaussures comme une bourrasque. Il a l'air souriant comme un soleil, mais le soleil qui brûle et qui tape plus qu'il ne caresse et embrasse la peau dans les douces journées d'été. Le soleil qui agresse et qui terrasse les pousses en les rassasiant contre la terre, déshydratées. Impardonnable et tempéramental. Capricieux. Et capricieux, il l'est. Quand il vient toquer à une porte qu'il commence à connaître (un peu trop) les bruits de pas de derrière (qu'on commence à reconnaître) et le visage qui apparaît (qui irrite et adoucit à la fois) le sac en plastique dans la main. Une tête. Bien sûr qu'il en tire une, de tête. Il en a marre, Chizuru. Il n'en peut plus ! Toujours la même chose, la même retenue, les mêmes mensonges. Tout ça pour garder le status quo. Un qu'il s'est imposé lui-même. Un qu'il respecte pour ne rien perdre. Un qu'il ne peut pas regretter. Un qu'il ne doit pas briser. Parce que le briser serait tout perdre (il n'est pas stupide) et pas aveugle. Il sait que s'il s'autorise de l'égoisme alors tout s'effondrera. Et il ne veut surtout pas ça. Alors oui il a l'air contrarié. Il aimerait dire qu'il n'en est rien, mais ce soir est la goutte de trop alors c'est d'un air agacé qu'il souffle. J'en ai ma claque !Et c'est sans manière qu'il se permet d'entrer dans la pièce, d'enlever ses chaussures dans l'entrée seulement pour aller se poser à la première table venue avec l'alcool (son précieux, qu'il ne tient absolument pas, surtout depuis le début sa transformation) et dire sur un ton presque de reproche à la vue des devoirs. Tu travailles encore à cette heure ? Tu vas mal dormir. Ca va occuper ton cerveau toute la nuit sans rien retenir.C'est surtout la parfaite excuse, alors qu'il sort du soju. Bois avec moi, ça te changera les idées.Moi, moi, moi, moi. Toujours lui, et pourtant jamais ça. (Parce que moi, je n'existe pas.) Mais c'est trop dur de se l'avouer. Alors on boit, pour tout oublier. { @eunsung } |
| Jeu 23 Juin - 23:55 |
Eunsung Occupation : 1ère année en musique | spé. harpe (orchestre) Logement : dortoirs Messages : 8 Date d'inscription : 01/06/2022 |
then again//his heart was a home for flowers (empty) Une tornade. Lui qui se faisait si lumineux, si brillant. Éclatant, même. À l’instant, il n’était qu’ouragan. Quelque chose d’unique, comme un tourbillon arrachant les pétales d’un cœur écorché. Eunsung ne put s’empêcher d’être surpris, malgré lui. Sa voix, dont il entendait souvent les éclats de rire, se faisait plus dure, pleine de rancœur. De fatigue, peut-être. Un ras-le-bol qui débordait à chaque mot, chaque expression. Une bombe à retardement, Chizuru. D’un coup de main rapide, il mit son ordinateur en veille et poussa toutes ses affaires. Sa petite chambre d’étudiant ne laissait que peu de place pour plus qu’il n’avait, mais son bazar de maquillage poussé dans un coin suffisait à régler le problème, pour le moment. Bah avec plaisir, mais c’est rien de trop chiant, c’est cool de t’en inquiéter par contre, merci, dit-il d’un ton plus calme. Dans une tentative inconsciente d’apaiser. Son cœur le serrait. Parce qu’il n’aimait pas le voir comme ça, dans une tempête de haine qui s’exprimait, mais dont lui seul savait la source. Impuissant. C’est un miracle que tu te sois pas fait choper avec ça dans les couloirs, tu sais !, fit-il remarquer d’une voix plus enjouée. J’ai que des tasses, mais ça devrait le faire. Force d’habitude, haha. Un sourire lumineux. Sa routine de café allait probablement avoir raison de son estomac, mais son amour pour la boisson était trop forte. Son attention fut vite absorbée à nouveau, par son camarade. Son visage crispé. Ses yeux assombris. S’il s’était écouté, il aurait pu le serrer contre lui. Mais Eunsung se doutait. S’il ne disait rien, alors il n’insisterait pas. Le désir de créer un espace dans lequel il pouvait se sentir bien. S’exprimer. Libérer tout ça. Se calant au sol, près de la petite table basse en bois, il tapota près de lui. Allez viens, j’te laisse inaugurer la bouteille. Dure journée, aujourd’hui ? |
| Jeu 30 Juin - 20:56 |
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