Vous refusiez d'y croire. Il y a encore quelques semaines, vous participiez avec insouciance aux festivités de la rentrée. Entre vos cours d'histoire du cinéma et les premiers tournages, vous avez rencontré cette personne qui a su vous envouter par ses paroles mielleuses. Puis elle vous a changé. Vous avez bu quelques gorgées et la soif est devenue insoutenable jusqu'à ce que vos mains soient souillées de sang. Non, vous n'êtes plus humain. (suite)
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Les échanges ne se font pas forcément en douceur {feat Dmytro}
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Un dortoir, quelque chose de nouveau pour toi. Une chambre à partager à deux et un fonctionnement à adopter pour ne pas être une plaie pour l’autre. Quoi que… dès le départ, au vu dudit camarade de chambre, un certain Dmytro, tu étais resté sceptique quant à ta capacité à pouvoir respecter cela. Au premier coup d’œil sur le gars, tu avais eu un avis plutôt négatif sur lui, et étais même quasiment certain que cette première idée sur lui allait vite être prouvée.
Ce genre de pensée… pas vraiment l’idéal pour débuter une relation amicale. Malgré tout, tu avais fait l’effort de ne pas paraître froid, ou encore empli d’idées reçues, surtout au vu de ton arrivée soudaine dans un lieu de vie longtemps resté celui du garçon.

Mais, au fil des premiers jours, des premiers échanges, et rapidement des premières confrontations, tu as ressenti une certaine difficulté à garder ton calme. Vos échanges ne se faisaient presque qu’en anglais. Lui-même étant étrangé, l’anglais était une solution plutôt logique plus qu’un choix, surtout aux vues de ta connaissance actuelle du coréen. Mais tous ces échanges rajoutaient en toi une certaine frustration de ne pas pouvoir dire ce que tu souhaitais, de la manière dont tu le voulais. Plutôt agaçant.

Vos habitudes de vie ne sont pas si éloignées quoi que, différente quand même. Bordélique moyen pour l’un, très bordélique pour l’autre, l’état de la chambre n’était que plus incertain. Tu n’avais quasiment rien rangé de tes vêtements. Gardant ta valise posée sur le sol, elle semblait de plus en plus difficile à discerner, cachée sous un monticule de vêtements que tu prenais et reposais un peu aléatoirement.
Tu rangerais. Plus tard certainement.
D’ailleurs la chambre. Parlons-en. Elle semblait plutôt petite pour une chambre à partager à deux, mais il y avait tout de même une mini réfrigérateur et une salle de bain plutôt étrange à tes yeux. Apparemment, en Corée, il y a rarement un espace propre à la douche, le pommeau est souvent fixé à un endroit qui fait que, lorsque tu te douches, tu mouilles souvent la plus grande partie de la salle de bain, que ce soit lavabo ou même toilettes. Toujours un peu compliqué de savoir où poser ta serviette et tes affaires de rechange. La première fois, tu as d’ailleurs dû enfiler un pyjama à moitié mouillé à cause de ça.

Reprenons les habitudes de vie. Tu ne fumes pas, en revanche… Dmytro lui, dire qu’il fume est un euphémisme… il respire, non pas de l’air, mais de la nicotine. La clope, ça ne te gêne pas, mais quand c’est fait sans respecter les autres, et en l’occurrence, sans te respecter toi, bah oui ça te fait clairement chier. Plusieurs fois, il a trouvé la bonne idée de… fumer dans la chambre ?! Alors, certes en ouvrant la fenêtre, mais… nop, très peu pour toi. Lorsque tu l’avais vu faire, tu lui avais demandé d’arrêter ça, de le faire dehors, mais cela ne semblait pas l’avoir fait changer d’avis puisque pas plus tard qu’hier, il l’a fait à nouveau. C’est pourquoi, pendant son absence et juste avant d’aller te coucher, tu as simplement pris un paquet de clopes jeté sur son lit pour le broyer dans ta main et le jeter dans la poubelle. Qu’importe s’il le voit, vous vous prendrez la tête sur ça et peut-être qu’il finirait par arrêter de faire ça dans ici. Bref, tu t’endors en pensant régler ça demain matin.


Dans l’obscurité, tu te réveilles. Le bruit de ton colocataire qui pénètre dans la chambre n’est pas vraiment apprécié. Quelle heure est-il ? Tu n’en as aucune idée, mais ne voyant aucune lueur traverser les volets, il ne devait certainement pas être l’heure d’être réveillé ainsi. Un grognement rauque sort de ta gorge « Oooh- Putain… » dis-tu en français. Se faire réveiller en pleine nuit, pas vraiment la meilleure solution pour être de bonne humeur. Tu te redresses difficilement tout en plissant tes yeux lorsque la lumière vient brutalement t’aveugler « Mec ! t’fais chier merde ! » dis-tu alors de ta voix endormie, mais tout de même agressive. Pas vraiment d’humeur à tourner ta phrase pour la rendre plus douce « Tu ne peux pas- eh merde, tu ne peux pas faire moins de bruit quand tu rentres en pleine nuit, t’es vraiment qu’une merde. » tu termines ta phrase en mélangeant anglais et français, pas l’heure idéale pour montrer tes talents en langue.
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Sam 29 Jan - 10:56
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les échanges ne se font pas forcément en douceur

Les habitudes étaient difficiles à changer. Dmytro rentrait tard encore une fois, flirtant avec l’heure du couvre-feu. Les poches un peu plus pleines, pas de beaucoup mais c’était déjà ça, y’avait des soirées où la chance lui souriait. Pas pour longtemps par contre, il était en route vers l’université, et dans les dortoirs l’attendait son cher coloc.

Ça faisait quoi, quelques jours il lui semblait, peut-être un peu plus, qu’il s’était retrouvé à cohabiter avec lui, et ça se passer pas très bien. Il avait l’impression que Lucas l’avait haï au premier regard, et dans ces cas-là, c’est toujours un peu perdu d’avance. Et Dmytro lui, il ne joue pas des parties perdues d’avance, alors l’ambiance n’était pas forcément à son meilleur. Entre les prises de tête sur sa tendance à la nicotine, les horaires de vie un peu différents et la communication pas toujours parfaite, y’avait du travail à faire.

Mais Dima il est têtu, et il ne fait pas semblant. Et plus on l’irrite, plus on donne de l’oxygène au feu, et plus ça ravage. Autant dire que la tension atteignait déjà un niveau plutôt élevé, pour des gens qui se connaissaient à peine, voire pas du tout.

Et c’est con un peu, après tout ils ont quand même quelques points communs. Dmytro il se dit que Lucas devrait être content d’être tombé sur quelqu’un qui parle bien anglais quand même, parce que son coréen c’était pas encore tout à fait ça et puis c’est normal. Sur quelqu’un qui connait la réalité de changer de paysage brusquement, comme ça, de devoir s’adapter à tout. Au fond de lui, il comprend un peu. C’est stressant, ça t’accable d’un coup, normal de péter un plomb parfois.
Mais les hostilités gagnaient du terrain, et c’était pas son genre de prendre sur soi. Au contraire, il plongeait directement dans le feu du conflit avec une volonté malsaine.

Puis c’est là qu’il se retrouve à rentrer définitivement trop tard. Il n’est pas subtil, Dima. Il retourne sa clé trop de fois, avant que finalement ça tourne comme il faut dans la serrure, et qu’il ouvre la porte, sans trop faire attention à ne pas la faire grincer sur ses gonds, à ne pas la laisser se refermer trop fort derrière lui. Le son de ses baskets contre le sol, le bruit métallique des clés encore, qu’il fourre dans sa poche cette fois-ci. Il tente de rejoindre son côté de la chambre lorsqu’il est surpris par les salutations peu affectueuses de son colocataire.

Wow, un bonsoir de merde à toi aussi, hein. T’as vu l’heure pour dire des trucs comme ça ?  Cette stupide tendance à l’autodestruction, il savait que c’était un truc complètement rageant à dire, et il en tirait une fascination horrible, comme envoyer un coup sur un nid de guêpes pour voir ce que ça donnera, en sachant pertinemment que y’a qu’une issue possible.

En entendant les derniers mots de la phrase de Lucas changer de sonorité, mais pas de ton, il se doute bien de la teneur du contenu. En guise de réponse, il lui décoche un signe sans doute universel, un doigt d’honneur.  Contrairement aux mots prononcés dans une langue qui lui était inconnue et qui laissaient encore place au doute, de son côté c’était clair, sans ambiguïté.

C’est pas d’ma faute si t’as le sommeil aussi léger quand même. Et après ça tu vas venir me faire chier avec ça, je sais pas pour qui tu m’prends mais bordel quoi, y’a des limites.

Il enlève finalement ses chaussures, ou plutôt s’en débarrasse rapidement et les jette un peu n’importe où. Il était vraiment énervé maintenant. Le problème avec Dmytro, c’est que quand on le cherche, on le trouve.

Écoute mec, je sais que tu détestes ma gueule depuis la première fois que t’as foutu les yeux dessus, sauf qu’en fait ça c’est zéro mon problème, tu vois ?

Ça y était. C’était une suspicion qu’il avait en tête, et il avait pas prévu de le confronter là-dessus, dans un élan de lucidité, il préférait l’ignorer, garder vivante cette possibilité qu’il faisait erreur. Sauf que là, il était trop pompé, et au final il voulait peut-être bien savoir au fond. Si on l’avait casé à sa gueule, comme ça aussi simplement. Connaître la vérité, à ses risques et périls.

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Dmytro
Lun 31 Jan - 8:32
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De mauvaise humeur, oh que oui, tu l’étais, aucun doute là-dessus. Et les paroles que tu entends ne viennent en rien t’aider pour te calmer… L’heure ?! Tu écarquilles les yeux, tu as du mal à croire ce que tu viens d’entendre.  Une vague impression de foutage de gueule s’empare de toi et tu sers le poing. Ton colocataire n’avait pas l’air de saisir son erreur. « L’heure ? » un petit rire amer exprimant l’absurdité de la situation s’échappe de ta bouche. Tu ne sais pas comment réagir à ça, cependant, tu réponds à son doigt d’honneur par deux doigts d’honneur levés presque inconsciemment, ce qui rend la situation bien ridicule du point de vue d’une personne extérieur. Heureusement que vous n’êtes que deux dans la chambre.

Le sommeil léger, hmm. Peut-être oui, ou peut-être qu’il est juste trop bruyant et que n’importe qui d’autre se serait réveillé. Dans tous les cas, tu n’apprécies pas sa remarque que tu ressens comme un reproche. Et ceci te donne comme une impression de déjà-vu. Tu as souvent été le problème après tout. Toute ta vie, tu l’as été… Celui de tes parents en tout cas.
Tu ne vis pas bien le fait que ses paroles te fassent autant réfléchir, autant douter… cela t’énerve encore plus. « Ferme ta gueule ! » dis-tu alors qu’il parle encore tout en cognant la chaussure qu’il venait à l’instant d’enlever. Tu ne souhaites pas l’écouter davantage, pas lui qui semble ne pas du tout se remettre en question. Et pourtant, tu entends tout ce qu’il dit, il est énervé, tu le sens, mais tu l’es tout autant- alors cela n’allait pas être simple d’aplanir tout ça.

Sa tronche, il est vrai que dès le départ, tu n’as pas accroché, mais… peut-on dire qu’il a une gueule d’ange. Non, pas le moins du monde. « Mec, t’es lourd » dis-tu en t’approchant de lui. « t’fais chier à me dire ça, tu crois que t’es parfait, c’est ça ? » dis-tu en venant doucement le bousculer de ta main. « J’ai pas le sommeil léger, ok ! T’fais pas attention, c’est tout. Tu crois que c’est encore juste ta chambre… j’suis là donc un peu de respect mec ! » Le ton de ta voix n’est pas doux, même si l’essence même de ta voix est cassée par la fatigue encore présente dans celle-ci. Tes yeux, encore endormis, essayent tant bien que mal de le regarder sévèrement afin d’appuyer tes paroles. Tu souhaites qu’il capte le fond de ta pensée. Tu n’as pas envie de rester en conflit avec ton coloc’, pas au quotidien en tout cas. Tu as simplement envie d’être au calme dans ta chambre. Pas d’avoir un chieur qui, sans arrêt fait comme si tu n’étais pas là.

Malgré l’idée que tu allais te prendre un coup de la part de Dmytro, tu comptes bien poursuivre ta prise de parole et finir de dire ce que tu avais à dire « fait chier- J’suis fatigué ! J’te dis pas de pas rentrer tard ou quoi, juste de faire attention ; attention, tu connais ce mot ???!!  hein mec ?!» Les mots sortaient plutôt facilement. Ton anglais, bien qu’avec un fort accent français, semblait former des phrases compréhensibles et ce, malgré les erreurs grammaticales qui s’y infiltraient.

La fatigue était bel et bien là, le décalage horaire, encore présent te chamboulait totalement et te faisait sombrer dans des phases de sommeil plutôt aléatoires. Donc quand tu arrivais enfin à t’endormir- alors qu’en France, c’était encore l’après-midi, tu ne souhaitais pas te faire réveiller. Facile, non ? Et dire qu’il est lui-même étranger, il devait donc être plus au fait que n’importe qui des difficultés que tu avais en ce moment, non ? Quoi que… Il n’avait pas l’air d’avoir un rythme de vie très humain alors peut-être pas.
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Ven 4 Fév - 11:45
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les échanges ne se font pas forcément en douceur
Toujours sur les nerfs. Cette colère qui se trouvait toujours chez lui, en arrière-plan, prête à ressurgir à la première provocation. Et là elle refaisait complètement surface, ça débordait, fallait que ça sorte. Lucas lui en donnait l’opportunité sur un plateau d’argent, rares étaient ceux qui acceptaient de recevoir coup sur coup de propos peu reluisants, et paradoxalement ça ne l’arrangeait pas du tout, cet exutoire, c’est pas ça qui allait lui apprendre à se gérer. (Pas que ce soit dans ses plans dans le futur proche, bien honnêtement).

Mais toi ferme ta gueule ! C’était si facile, et si absurde, de répliquer comme ça l’un à l’autre, de se renvoyer les mêmes insultes peu réfléchies. Et si c’était presque pathétique, voire carrément absurde, d’un côté il en tirait une satisfaction malsaine. Il avait ce besoin de se défouler, et il n’en avait pas toujours l’occasion, la majorité des gens préférant éviter les disputes.
Mais Lucas lui, clairement il était différent, il lui rendait si bien au contraire.
L’origine du conflit lui semblait déjà floue, étouffée dans la fumée du brasier. L’irritation qui monte, le goût amer de la rage au fond de la gorge. Les accusations fusent, lancées comme des flèches, et il sent sa mâchoire se serrer.

J’ai aucune idée de c’que tu racontes, j’ai jamais prétendu être parfait, tu me fous des mots dans la bouche ! Et merde, je t’ai rien fait en fait ? Tu penses que je le sais pas que j’ai un soucis ? Tu vas m’apprendre quelque chose ce soir, peut-être ?!

Ses ongles laissaient des marques dans ses paumes, à force de crisper les poings, tentative d’y canaliser sa rage. Et lorsque son coloc vient le secouer, il était certain qu’il aurait pu le faire, qu’il aurait vraiment pu s’en prendre à lui, qu’il l’aurait fait, s’il n’avait pas croisé son regard. Y’avait trop de trucs qui se disaient dans le regard, et dans des moments comme ça c’est la dernière chose dont il avait envie. Mais force était de l’admettre, sous les cris et les insultes, Lucas n’était pas totalement hostile. Peut-être même qu'il voulait vraiment régler la situation. Et ça, ce n'était pas un bon look pour Dmytro, ça le trouble un instant, le temps de s'arrêter, reconsidérer ce qu'il s'apprêtait à faire. Ça craignait. Beaucoup.

Trop de tension accumulée malgré tout, et son poing vient se heurter contre le mur. Il eu une vague pensée comme quoi tant pis s’il réveillait aussi leurs voisins de chambre, c’était déjà un miracle s’ils avaient dormi à travers le bazar qui se tramait déjà.

Dmytro lâcha un long soupir, tout en fourrant ses mains tremblantes dans les poches de sa veste. Il aurait aimé dire que ce fut cathartique ou quelque chose dans le genre, mais à vrai dire ça ne faisait qu’empirer tout le reste, et n’aidait pas vraiment à ce débarrasser de la colère qui l’animait encore.

Tu fais trop chier là mec c’est bon, t’as dit ce que t’avais à dire ? Fuck, tout ça pour ça… La prochaine fois je vais me coucher direct et je te laisse gueuler tout seul. Ça te va ça, j’fais assez attention là ??  

Il se frotte les yeux, puis laisse échapper, plus pour lui-même qu’autre chose, shit, j’ai vraiment besoin d’une clope. Il aurait pu aller récupérer le paquet de cigarettes qu’il avait dans son sac, qui avait été jeté pas loin de la porte de la même manière que ses chaussures. Mais il gardait toujours un paquet dans la chambre, parce que c’était plus pratique. Du moins, ça c’était quand le paquet y était, parce qu'après vérification, il semblait bien avoir disparu.

Et parce que ce que Dima sait faire le mieux, c’est tirer sur la gâchette, immédiatement, ça repart. Après avoir scanné sa moitié de la chambre du regard, il reporte son attention sur son colocataire à nouveau, avec une expression agacée, sans équivoque, sortant ses mains de ses poches pour venir croiser les bras.

Dis, Lucas. Par hasard, t’auras pas vu mon paquet de clopes, hein ? Par pur fucking hasard ?

C’est con, mais il espère presque qu’il se trompe. S’il ne se trompait pas, c’était retour à la case départ. Toujours aussi borné, ça c’était pas près de changer, et au point où il en était. Et puis, sans vraiment y réfléchir, Dima essayait de ne pas recroiser le regard de Lucas. Ça lui semblait plus facile comme ça.

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Dmytro
Jeu 10 Fév - 10:31
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La colère est maîtresse de l’instant, et tu n’arriveras pas à te calmer tant que la personne en face de toi, ne voudra pas se calmer elle aussi. Un système naturel de défense peut-être ; une façon de ne pas paraître plus faible, ou simplement une fierté mal placée qui fait que tu ne veux pas plier. Tu le trouves ridicule dans sa façon de te répondre, il venait de te répondre de la même manière qu’un enfant aurait répondu à un autre, et cela, sans aucune hésitation.  

Au fond de toi, tu trouves ce moment risible, mais sachant que l’exprimer ne te vaudra que plus de colère de sa part, tu ne l’exprimes pas. Au lieu de ça, tu poursuis simplement par tes reproches, et les vérités que tu veux lui dire. Le petit coup ayant pour but de secouer Dmytro vient presque inconsciemment, comme si l’expression de ton énervement ne pouvait être exprimé qu’à travers des mots.  

Tu la sens, l’adrénaline qui monte en toi. La peur qui vient accélérer tes palpitations. Ce stress soudain provenant, non seulement de ta colère, mais aussi de la situation qui s’échappe à toi.  
Puis, tu ne remarques pas les poings serrés du garçon, qui à chaque mot de ta part, semble se serrer plus fort encore. Et lorsque celui-ci vient, dans une violence inouïe, heurter le mur de son poing, tu recules. « Oh merde ! » dis-tu sous la surprise. Puis, tu ne dis plus rien. Laissant quelques secondes à ton esprit pour qu'il puisse saisir ce qui vient de se passer. Une première pensée. Elle te dit que tu aurais pu être la cible de ce coup... Puis une seconde, qui quant à elle s’exprime oralement « Mec, ça va pas dans ta tête ??? T’es fou de frapper le mur comme ça ! ». Tu ne captes qu’après-coup avoir parlé en français et répète donc en anglais. Tu revois la scène dans ta tête, il a certainement dû se faire très mal. Le coup était si fort qu’il doit forcément avoir mal. « mec, ça va ta main ? ». Tu ne peux le vérifier, tu as à peine le temps de regarder ses mains, qu’il les a déjà rangés dans ses poches.  

Ta colère, elle s’était évaporée, nette à l’impact. Sournoise, elle était prête à repartir à la moindre remarque, mais tout de même sur ses gardes, elle attend silencieusement.  

Dmytro, lui, ne te répond pas, pas directement à ce que tu viens de lui demander en tout cas, mais il reprend tout de même la parole. Brute et incontrôlé, il te balance encore des conneries. Tu sens bien qu’il ne s’explique pas vraiment, qu’il ne se remet pas du tout en question, il s’agit clairement d’un dialogue qui ne mène et ne mènera à rien.  

Quand il commence à parler de cigarette, ton regard panique un peu. Tu te souviens d’un paquet jeté à la poubelle dans un moment d’énervement et, tu pries intérieurement qu’il ne remarque pas ce que tu avais fait. Pas par un manque de courage, mais plutôt dû à la fatigue qui ne semble pas vouloir quitter ton corps, sûrement liée à l’heure qu’il est en ce moment. Trop fatigué pour encore devoir s’expliquer avec lui, tu préfères simplement ne rien dire, il devrait certainement bien avoir ce dont il a besoin sur lui pour ne pas venir te casser les pieds.  

Et pourtant, tu l’entends, cette question que tu aurais préféré ne pas entendre. Ton regard se porte inconsciemment sur le conteneur dans lequel se trouve le paquet, mais plutôt que de lui dire la vérité, tu mens « Un paquet de clope ? Non, j’ai rien vu » dis-tu avant de reprendre directement par une autre phrase, comme pour changer de sujet, ou du moins l’empêcher de trop chercher « T’as pas ce qu’il te faut sur toi ? ». Puis, tu tournes la tête, te dirigeant à nouveau vers ton lit, tu ne regardes pas ce qu’il fait, ton attention n’est portée que vers ton lit qui t’attend les draps ouverts. « Si tu as terminé, je vais me recoucher » fis-tu en te laissant tomber sans douceur dans ton lit : « Et si tu veux fumer, va dehors. ». Tu ne penses pas à mal en disant cela, et pourtant, il pouvait très bien mal le prendre, et ta bêtise te force à faire une dernière intervention : « Enfin, si monsieur veut bien fumer ailleurs que dans la chambre. Ah, peut-être que respecter les règles, c’est difficile pour quelqu’un comme toi ? ». Oups. Peut-être que tu n’aurais pas dû dire ça et, surement pas sur ce ton. Ça ne va aider en rien à calmer le garçon, mais tant pis, de toute façon, tu ne peux revenir sur tes paroles. Tu t’enroules dans ta couette et te tournes face au mur. S’il avait quelque chose à te dire, eh bien qu’il te le dise.  
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Mer 16 Fév - 11:07
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Ses oreilles bourdonnent, les pensées qui se fracassent tandis qu’il a l’impression que son sang fait le tour de son corps à 100 à l’heure. Il entend Lucas, il ne comprend pas un traître mot de ce qu’il dit, puis il se répète, et au final ça ne plaît pas plus à Dmytro. Il se dit qu’il devrait juste être content que ça ait évité son visage, et il n’était pas du tout d’humeur à entendre une autre série de reproches.

T’aurais préféré que ça soit ta gueule ? Ça va, c’est pas grave, on s’en fout, ça arrive.

Il sentait bien ses jointures éraflées frotter contre le tissu de sa poche, mais il n’y avait aucune chance qu’il admette cela. Et puis, d’une certaine façon, tout était bon pour extérioriser la colère qui lui collait aux tripes. Reste qu’une fois que tout ça avait culminé, il essayait maintenant d’évaporer ça petit à petit, à travers ses soupirs et ses grandes inspirations. Et lorsque Lucas lui dit ne pas avoir vu son paquet de cigarette, Dima décide de battre en retraite. Il était tard, il était fatigué. Les cendres retombaient doucement. Si ça le faisait sentir vivant, de sortir ses frustrations qui semblaient toujours présentes, inévitablement la réserve s’épuisait, et était remplacée par l’irritabilité qui venait du manque de nicotine dans son organisme. Quelle ironie.

À la réponse de son coloc, il décide de le croire. Après tout, il avait juste envie d’être dehors, Lucas ne lui rendait pas ses piques avec la même énergie, et il y avait des limites à s’acharner. Il trouverait bien un autre moment pour reprendre cette discussion, il en était certain.

J’vais te faire confiance, Lucas, fais moi pas regretter. Il lui lâche un regard conséquent, avant de reporter son attention une dernière fois sur la pile peu assortie de trucs sur sa table de chevet, avant de déclarer forfait, et de lâcher un fait chier à demi-mot. Il récupère son sac et fouille dedans, jusqu’à mettre la main sur l’objet tant convoité.

Tu crois quoi, ouais ok, j’ai toujours des clopes sur moi, mais c’est que c’est pas gratuit tout ça, hein. Il se redresse, paquet en main. En voyant que son colocataire avait reporté son attention sur son lit, il comprend que l’autre doit en avoir eu assez aussi.

Et t’inquiète, pas envie de rester ici plus longtemps qu’il faut, j’vais pas t’imposer la présence de quelqu’un comme moi. Quand même, pas de ma faute si les règles sont connes, mais comme on peut pas rigoler avec toi...

Dima joue avec ses clés distraitement avant de les fourrer dans sa poche. C’était pas faux en plus, qu’il trouvait ça stupide. Après tout, il ouvrait la fenêtre, la fumée sortait dehors, où était le problème ? Mais il eu la lucidité de se dire que ce n’était sans doute pas le meilleur moment pour argumenter son cas. De toute manière, Lucas était maintenant bien installé dans son lit, la discussion était terminée.

J’te dis pas bonne nuit alors je suppose, pour ce qu’il en reste.

Il jette un regard derrière lui, sur son coloc, avant de lâcher un soupir. Vraiment, il n’avait pas à faire ça, transformer les étincelles en incendies, tout faire exploser juste pour regarder cramer. Il hausse les épaules, referme la porte au passage, et cale tout de suite une cigarette entre ses dents. Mais c’était ce qu’il connaissait de mieux.

@LUCAS / DORTOIRS / JANVIER 2022
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Dmytro
Lun 14 Mar - 0:59
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