Facts
capricorne et ça paraît · convaincu qu'il a un sens du style absolument incroyable · en vrai il est coincé dans l'esthétique des années 90 · ne quitte pas ses verres orange · fume cigarette sur cigarette · taches de rousseur sur le nez · born and raised en ukraine · il parle russe, anglais et coréen (il a un accent pas horrible dans cette dernière, mais définitivement caractéristique) · a les deux oreilles percées · adore porter des bagues à ses doigts · il une cicatrice d'origine inconnue presque effacée sur la joue · toujours un peu mal rasé parce qu'il est habité d'une paresse monumentale parfois · commence à développer une dépendance pas saine du tout au jeu, plus spécifiquement au poker · son réalisateur préféré est andreï tarkovski · méga snob de cinéma en vrai, c'est ce genre de personne ·  aime quand même regarder des films stupides quand il est dans le mood · est complètement nul avec la technologie · a récemment réalisé sa bisexualité, encore en train de se demander comment naviguer tout ça · astraphobe, les orages le terrifient et le précipitent en crise de panique. il a toujours les notifs de son appli de météo activées et regarde systématiquement les prévisions avant de sortir de chez lui · cliché pour un européen de l'est, il tient bien son alcool pour un vampire, mais étant habitué à une tolérance d'acier durant son existence humaine, il a du mal à s'adapter · ses cheveux ont la texture de la paille · a des dettes +++ · impossible de mettre en mots à quel point le borscht vert lui manque · c'est le genre de gars qui ajoute 2 films par jour sur son profil letterboxd tu te demandes où est-ce qu'il trouve le temps d'en regarder autant · déteste par-dessus tout qu'on le surnomme métro, il trouve ça complètement con et ridicule et il va vous le faire savoir · il a une soeur jumelle, ksenia · il a des taches de nicotine sur les doigts et sur les dents · parfois le mal du pays lui prend · chante SUPER mal mais c'est pas ça qui va l'empêcher d'aller au karaoké ·



Caractère
agressif, abrasif, béton brut. absolument déplacé dans une société pleine de nuances, il a le tempérament sanguin. originaire d'ukraine, il a grandi dans une société qui laisse peu de place aux faux-semblants, où ça vous le fait savoir quand on vous déteste, et où ça déverse ses états d'âme les mieux enfouis sur l'étranger d'à côté dans le bus. et il faut dire que même par ces standards, dima est le genre particulièrement rapide sur la gâchette, il décoche un doigt d'honneur comme il respire. il a de la difficulté à maintenir des relations à long terme, parfois.

nostalgique, vague-à-l'âme, élégies. il entretient une dualité toute particulière, ajoutant à sa face abrupte celle de l'artiste sensible et en quête de la poésie dans l'ordinaire. il adore manier les mots, les retourner dans tous leurs sens, construire des univers, des pensées, c'est donc sans étonnement qu'il trouve sa place en écriture scénaristique. à ses heures perdues et volées, il se fait poète, écrivant généralement dans sa langue maternelle ou en anglais. toujours par écrit, y'a quelque chose dans les mots qui restent non-dits, l'encre qui se tisse dans le papier. parce que sur papier, il peut tout dire ce qui ne sortira jamais d'entre ses lèvres, elles qui sont déjà trop accoutumées au goût acerbe de sa langue venimeuse.

ignifuge, autodestructeur, molotov et kamikaze. toujours en quête de quelque chose de plus, difficile de ne pas se noyer dans l'excès. son organisme carbure à la nicotine depuis sa tendre adolescence. il avait l'habitude de se nourrir de la même chose pendant des semaines d'affilée. il ne peut pas s'empêcher de dépenser son argent, compulsivement. récemment, il s'est aventuré dans les casinos. maintenant la chance mène sa vie à coup de cartes. et c'est incroyable, pour l'instant. de l'argent facile, un jour ça le sortira du rouge, découverte d'un talent insoupçonné etc etc. et il ne s'imagine pas qu'un jour ça pourrait tout lui retomber dessus, l'étrangler totalement, et qu'il en redemanderait tout de même. personnalité addictive, qui le propulse comme elle le réduit en cendres.



Histoire
✢ né à marioupol, en ukraine russophone, de deux parents ingénieurs. il a une soeur jumelle, ksenia, et ils sont très proches durant leur enfance. ils grandissent entre les drapeaux rouges effilochés et les complexes appartements qui ont perdu de leur éclat, maintenant juste gris, la mélancolie et l'appréhension qui pèsent lourd dans l'atmosphère. pour quitter tout ça à l'âge de dix ans environ, lorsque la famille déménage en corée du sud. meilleures perspectives d'emploi pour les parents, en quête d'une meilleure qualité de vie que celle des ruines de l'union soviétique.

✢ dima s'ajuste mal, dans cette société où il ne comprend rien aux codes, où son honnêteté brute n'est pas appréciée ni son coréen cassé aux sonorités slaves noyant chaque syllabe. sa soeur elle, s'en tire un peu mieux. tout en restant proches, ils se séparent un peu plus, dmytro devenant plus introverti, pas totalement par choix, en se mordant la langue et espérant pour le mieux. il traîne avec une bande d'intellos, et ça lui convient, malgré sa dégaine et ses manières qui laissent présager le contraire. une clope et un livre arrivent facilement à le combler. pas vraiment apprécié de ses profs, en apprivoisant encore une langue qui n'est pas la sienne, les mots trop différents pour y planter ses ongles, il ne brille réellement que dans ses cours d'anglais.

✢ avec les années, il retrouve progressivement son estime de soi, il se débrouille finalement, du moins pour pouvoir communiquer. côté s'adapter à son environnement, ça reste encore pas tout à fait ça. encore plutôt perdu, il ne sait pas comment il veut passer le reste de sa vie. pas ingénieur, ça c'est sûr. ses parents à moitié absents ne lui en ont jamais donné envie, il ne parvient à s'imaginer qu'une vie de stress, et puis il est loin d'être un amateur de chiffres. il se surprend à réellement apprécier les arts en tout genre, et à force de passer régulièrement ses soirées dans un ciné indépendant non loin, un déclic se fait. au-delà des mots et des images, y'a de quoi s'exprimer, même sans maîtriser tous les sons, un univers où on n'est pas obligé de se conformer. faire parler les autres pour soi, se cacher derrière les non-dits et les arrêts sur image. et ça, c'était quelque chose auquel il pouvait s'accrocher.

✢ aux alentours de ses dix-huit ans, il se met à traînasser dans divers cercles littéraires, des clubs de cinéma, rien d'officiel, des trucs appris d'un ami d'un ami. ces trucs qui se déroulent dans le sous-sol d'un inconnu, qui finit avec beaucoup trop de canettes de bière sur le plancher et l'odeur d'un joint dans l'air. une soirée en particulier, y'a presque deux ans, chez une fille dont il se souvient à peine du prénom. c'est flou dans sa mémoire, des fragments de verre impossibles à recoller. il supporte bien l'alcool pourtant, alors il assume que y'avait d'autres substances en jeu. probablement. dans tous les cas, c'était à ce moment qu'il a ingurgité du sang, l'hémoglobine sur la langue et descendant aussitôt dans sa gorge. et c'est là que commence l'enfer.

✢ la découverte du monde vampirique n’en a pas été une particulièrement agréable. la faim insatiable et dévorante, en permanence. mais le pire, probablement, c’est cette sensation de ne plus avoir le contrôle sur lui-même. vivre à la merci de nouveaux instincts qui l’habitent, la lutte perpétuelle avec ceux-ci, il s’en serait bien passé. de manière générale il se sentait juste horrible, dégueulasse, au point même de ghoster sa propre soeur et certains de ses amis. il n’aurait pas pu l’expliquer, tout lui sonnait terriblement faux. il s’était réfugié plus que jamais dans ses passions et ses occupations, les mots et le grand écran comme source de catharsis. mais ça ne parvenait jamais à apprivoiser la bête totalement. ce fut une longue année.

✢ un jour ça s’est produit. il a perdu le contrôle, c’était infiniment stupide, et presque sans s’en rendre compte, ses crocs perforaient de la chair bien vivante. aussi rapidement que ça, il transgressait un tabou, sans plus de cérémonie.
et il y avait quelque chose de presque tordu, dans cette façon où c’est comme si finalement, une partie de sa soif s’était assouvie, comme si inconsciemment il recherchait ça, en partie. mais surtout, ça a été le véritable point de non retour. ça l’a frappé d’un coup, soudainement il comprenait les implications de sa nouvelle nature, encore plus sordide qu’il ne l’avait réalisé.

✢ encore maintenant, malgré sa transformation plus ou moins complétée, il n’est toujours pas en paix avec toutes les implications. le déni ça lui plaît bien, il fait ce qu’il a à faire, sans y réfléchir, éviter que le dégoût le prenne d’assaut de nouveau et lui donne la nausée comme l’odeur du dégueulis qu’il connaît trop. loin de ses pensées, sauf peut-être dans ses projets d’écriture, masqué sous une demi-tonne de métaphores et de symbolisme. champ-contrechamp.