Vous refusiez d'y croire. Il y a encore quelques semaines, vous participiez avec insouciance aux festivités de la rentrée. Entre vos cours d'histoire du cinéma et les premiers tournages, vous avez rencontré cette personne qui a su vous envouter par ses paroles mielleuses. Puis elle vous a changé. Vous avez bu quelques gorgées et la soif est devenue insoutenable jusqu'à ce que vos mains soient souillées de sang. Non, vous n'êtes plus humain. (suite)
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when did it get so heavy? + jihyeon
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Anxiety hanging over my head just like a halo

couloirs de la SAU, 27/10/2021
Il ne sait pas à quoi il s'attendait. Un SMS, peut-être. Juste deux petits mots et son prénom, ça lui aurait suffi. Joyeux anniversaire, Sunghyun. Mais il faut croire que même ça, c'était trop demander de la part de sa mère. Est-ce qu'elle aurait réussi à oublier complètement son existence pendant ces derniers mois où ils ne se sont pratiquement pas vus ? Ou a-t-elle simplement décidé que son deuxième fils n'était pas assez important pour mériter un message le jour de ses vingt-et-un ans ?

Sunghyun ne devrait pas s'en soucier (il y a des choses bien plus importantes, dans la vie, que sa mère qui oublie de lui souhaiter son anniversaire, comme l'examen qu'il est censé passer dans quelques heures et qu'il n'a pas encore révisé) mais c'est plus fort que lui, il n'arrête pas d'y penser. Il n'a pas beaucoup dormi la veille, trop occupé à fixer l'écran de son téléphone dans l'attente d'un possible message en retard qui ne venait pas ; et puis il y avait eu la soirée avant, et peut-être qu'il avait bu juste un ou deux verres de trop, mais qui aurait pu le blâmer ? C'était son anniversaire, après tout.

Sauf que le manque de sommeil et la légère gueule de bois ne forment pas le meilleur combo pour faciliter les révisions. Installé au foyer, ses notes sous les yeux, Sunghyun s'efforce, tant bien que mal, de se concentrer. Il plisse les yeux, lit et relit la même phrase trois fois sans comprendre. Tout s'embrouille dans sa tête, les mots se mélangent et refusent de s'imprimer dans sa mémoire. Pourquoi a-t-il fallu que l'histoire de l'art soit une matière obligatoire ? Il est là pour apprendre à jouer, lui, et devoir retenir les noms de réalisateurs obscurs dont les films l'ennuient profondément n'est pas exactement sa partie préférée des études. Mais c'est obligatoire, et même si ça ne va pas l'aider directement à avancer sa carrière, Sunghyun veut quand même réussir là aussi. Toujours ce besoin de bien faire, d'être le meilleur. Ou au moins, pas le dernier.

Ce qui est compromis s'il n'arrive pas à retenir un seul mot de son cours.

Après un temps qui lui semble interminable, Sunghyun finit par replier l'écran de son ordinateur. Fais chier, marmonne-t-il, assez bas pour que les autres étudiants installés non loin ne l'entendent pas. Vulgaire ne fait pas partie des adjectifs dont il a envie d'être qualifié, même si techniquement, ce ne serait pas faux. Il ne l'est juste pas quand il y a des gens pour écouter, normalement.

Mais il n'arrivera à rien dans ces conditions – avec la frustration qui monte, le stress qui vient s'y ajouter, et la fatigue pour couronner le tout – il a besoin d'une pause, et de quelque chose pour lui donner l'énergie de continuer. Du sucre, voilà ce qu'il lui faut. Il y a un distributeur, pas trop loin, dans un couloir où pas grand-monde ne va, qui vend des mini-donuts recouverts de glaçage à la fraise. Le goût est industriel, bien trop sucré, presque écœurant. Exactement ce qu'il aime. Sunghyun rassemble rapidement ses affaires et quitte le foyer, son sac balancé sur une seule épaule, le pas rapide, nerveux. Il sourit aux camarades de classe qu'il croise sur le chemin, comme si de rien n'était.

En plein milieu du couloir, son portable vibre, et quand il jette un coup d'oeil la notification indique : Maman. Froncement de sourcils. Il ferait mieux de ne pas regarder maintenant, ça peut attendre, mais la tentation est trop forte. Sunghyun déverrouille l'écran, et le message s'affiche.

Ton frère a eu une promotion au travail et nous invite au restaurant pour fêter l'occasion. Tu pourrais faire un effort et venir cette fois. Je suis sûr que tes études ne sont pas si prenantes que ça.

Le rire sort tout seul, nerveux, incontrôlable. Il ne prend pas la peine de répondre, range immédiatement son téléphone dans sa poche à la place ; et si ses mains tremblent un peu, si ses yeux piquent douloureusement, ça doit juste être la fatigue. Tout va bien. Il a juste besoin de se calmer, et de manger un donut. Ou deux. Combien de calories ça fait, trois donuts ? Il vaut mieux ne pas y penser.

Arrête de réfléchir, Sunghyun.

Une inspiration qui bloque dans sa gorge. L'impression d'être au bord du vide, un vertige, comme s'il allait tomber en faisant un pas de plus, et le bout du couloir lui semble soudain si distant. L'angoisse qui serre son cœur si fort que ça en devient douloureux. Sunghyun s'affaisse légèrement sur lui-même, poupée dont on a coupé les fils. Il pense immédiatement que c'est une bonne chose qu'il n'y ait personne, il a de la chance, ce serait un désastre si quelqu'un le voyait comme ça – mais, ah, il s'est trompé. Il n'est pas seul. Il entend des pas derrière lui et se retourne vivement, pour se retrouver face à toi. Il ne se souvient pas comment tu t'appelles, mais il reconnaît ton visage. Le psy, il croit se souvenir.

Ah... bonjour, monsieur, euh.

Rien à faire, ton nom lui échappe. Tant pis. Sunghyun s'efforce de sourire et c'est plus ou moins réussi ; ses lèvres tremblent, ses épaules aussi, mais il garde contenance. Tant bien que mal.

Je cherchais, hm. Le distributeur.

Il esquisse un geste vague en direction de la machine, à quelques mètres derrière lui. C'est la vérité, techniquement, il est venu pour ça. Et il espère que cette explication suffira à ce que tu le laisses tranquille – il n'est pas exactement en état d'avoir une conversation – pas sans craquer, et ça, il ne peut pas se le permettre. Pas devant un inconnu. Pas devant n'importe qui, en fait.

@jihyeon jpp ce post beaucoup trop long, je suis désolé :'(
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and you're still not here.

Le soleil d’hiver tapait fort dans le bureau de Jihyeon. Son superviseur lui avait recommandé de prendre l’air entre les rendez-vous, histoire de remettre à zéro certains états d’esprit. Vitamine D oui merci, mais en évitant la brûlure à vie. L’air froid s’engouffrait alors dans ses poumons. Son boulot s’était terminé assez tôt, il allait pouvoir se détendre et se recentrer pour le reste de la journée. Ses yeux suivirent le nuage de condensation s’envolant vers le ciel. Une existence éphémère. Temporaire. Avant de rejoindre les cieux.

Son cœur se serra doucement, mais son corps fit demi-tour à l’intérieur. Il avait besoin de café. Noir. De sa marque préférée. Se changer les idées. Eviter de tourner dans cette spirale de voix qui s’enfonçaient de plus. En pl  u   s.

Sous sa peau.
Ses organes.
Dans ses os.

Ses mains finirent par lâcher son cou, instinctivement venu étouffé ses anxiétés. Il lui fallait son café. Absolument. Il était disponible dans un seul distributeur. Un seul et unique, dans ce bâtiment. La motivation rassemblée, le brun s’aventura dans les couloirs. Une sensation étrange, presque irréelle baignait l’endroit. C’était peut-être pour le seul bruit de ses pas résonnant aux alentours, la lumière qui filtrait à travers les fenêtres, baignant l’environnement d’un voile lumineux et poussiéreux. Ses yeux se plissèrent. L’impression de voir une silhouette. Son cœur s’arrêta d’un coup dans sa poitrine. Peut-être que. Non. Peut-être. Non.

Stop.
Arrête-toi.

Jihyeon approcha doucement la personne en question, jusqu’à ce que son regard rencontre le sien. Troublé. Agité. Des épaules tremblantes. Une voix fébrile. Son souffle semblait mourir à chaque mot prononcé. Comme s’il allait s’effondrer. À tout moment.

Notant le distributeur qu’il pointait du doigt, il acquiesça doucement. Bonjour Sunghyun. Pas de soucis. Si tu veux, on peut s’asseoir vu que tu as trouvé le distributeur. Un sourire discret se dessina sur ses lèvres. Le moment qu’il vivait pouvait renverser tout son monde, et s’en relever n’était pas toujours chose aisée. L’accompagner sans le faire culpabiliser et garder une distance pour ne pas qu’il se sente étouffé. Il était important de ne pas le brusquer, ni le toucher sans autorisation. Empirer la situation était bien la dernière chose qu’il voulait faire. Parler avait aussi l’air compliqué, il fallait qu’il trouve de quoi communiquer. Par gestes, hochements de tête ? Si tu as besoin, tu peux t’aider de mon bras.
 

@sunghyun Pas de soucis c'est parfait !! je pleure sur sunghyun vrmt il mérite mieux 😭
Awful
Jihyeon
Dim 6 Fév - 19:05
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couloirs de la SAU, 27/10/2021
S'asseoir. Ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée, au moins le temps qu'il puisse de nouveau respirer normalement. Sunghyun hésite, et puis il réalise que tu l'as appelé par son prénom, et fronce les sourcils. Il ne t'a pas dit comment il s'appelait, pourtant, si ? Ah, mais peut-être que tu l'as vu à la télé ou quelque chose comme ça. L'explication lui semble logique, il ne se pose pas plus de questions. Et puisque tu n'as pas l'air décidé à passer ton chemin, il finit par acquiescer.

Ok, souffle-t-il, mais il a beau inspirer, il a toujours l'impression que l'air reste bloqué avant de parvenir jusqu'à ses poumons, sa gorge trop serrée pour le laisser passer. Ok, il répète une deuxième fois, et finalement c'est surtout lui-même qu'il tente de rassurer, se répétant que ça va, tout va bien. Il ignore ta proposition – il ne veut pas de ton aide, non, il n'en a pas besoin.

Il y a un banc contre l'un des murs, non loin du distributeur, à juste quelques mètres. Un pas, puis deux, puis trois. Sunghyun se laisse tomber sur le banc plus qu'il ne s'y assoit, replié sur lui-même, la tête baissée, les coudes qui viennent s'appuyer sur ses cuisses, les mains serrées l'une contre l'autre pour les empêcher de se mettre à trembler elles aussi. Ce n'est pas qu'il t'ignore, il a juste du mal à parler, les mots ne viennent pas aussi naturellement qu'à l'ordinaire ; et finalement, il ne peut pas s'en empêcher, c'est plus fort que lui, il faut qu'il reprenne son portable pour revoir le message, s'assurer qu'il n'a pas manqué quelque chose. Peut-être qu'il a lu trop vite la première fois, ou bien la fatigue lui a joué un tour.

Mais non. Toujours pas la moindre mention d'anniversaire. Juste le même message froid et impersonnel, rempli de reproches sous-entendus, qui laissent un arrière goût amer dans sa bouche. Sunghyun a beau lire et relire, les mots ne changent pas. Et quand il cligne des yeux, une larme finit par tomber sur l'écran, lui brouillant la vue ; il n'avait pas réalisé qu'il pleurait.

Et merde, fais chier...

Il se rappelle soudainement ta présence, et s'essuie les yeux hâtivement sur la manche de sa veste avant de relever la tête. Respire. Il n'est pas seul chez lui devant le miroir de la salle de bain, il est à l'école, dans un couloir où n'importe qui peut passer. Ce n'est pas le moment de se laisser aller. Il faut se redresser, et sourire comme s'il se trouvait sous les projecteurs. Ce n'est pas si compliqué – il est habitué, pas vrai ?

Il s'éclaircit la gorge, et quand il parle, sa voix est un peu éraillée. Cassée. Il faut un peu forcer pour faire sortir les sons.

Ahem. Vous pouvez partir. Je vais bien.

C'est un mensonge, mais ne le prends pas personnellement : Sunghyun se ment avant tout à lui-même. Car c'est tellement plus facile d'ignorer ses problèmes plutôt que d'y faire face.

@jihyeon non faut pas pleurer pour lui, he brought this on himself tkt
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Mer 16 Fév - 3:26
Jihyeon
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Ses yeux suivirent sa silhouette tomber sur le banc, se repliant sur elle-même. Telle une carapace capable de ne rien laisser entrer, ni sortir. Renfermée sur un monde d’angoisse qui se déroulait devant ses yeux à lui, et personne d’autre. Une douleur sans mots, que son corps criait à la place. Silencieuse. Il n’a pas saisi le marmonnement qui s’échappa de ses lèvres, mais le coup de manche ne pouvait le tromper. Jihyeon sentit alors un frisson familier lui parcourir le corps. La sensation du cœur se serrant lentement. Les phalanges crispées. Les dents serrées. Quelque chose résonnait à l’intérieur, il ne pouvait l’ignorer. Ces signes n’étaient plus capables de le tromper.

Lentement, il prit place au bout du banc. La sensation de le surplomber ne lui plaisait que peu, et loin de lui l’idée de rajouter une raison à son anxiété. Une certaine distance avait été gardée afin de ne pas l’étouffer, mais il lui suffisait de tendre le bras pour l’atteindre, si cela se révélait nécessaire. Peut-être allait-il lui dire de partir. De ne pas le regarder et le laisser tranquille. Seulement s’il y avait une chance, aussi infime soit-elle, qu’il ait besoin d’être écouté, alors il était là. Son regard croisa le sien, des mots s’échappant dans un sourire qu’il pensait tremblant. Ou peut-être était-ce son corps entier qui frémissait. Je vais bien. Il ne comptait même plus le nombre de fois où il avait entendu cette phrase. Derrière multiples sourires. Multiples larmes. Multiples cris. Multiples appels à l’aide.

Mais Jihyeon n’était pas dans sa tête. Il ne pouvait qu’interpréter, tenter de deviner. Des doigts serrés, aux épaules recroquevillées, sa mission était de donner un sens à ces expressions corporelles, aux sous-textes découlant de ses phrases. Tout ça ne restait cependant que sa vision, sa réalité à lui. Alors d’une voix posée, il répondit : Si tu préfères être seul, il n’y a pas de soucis, je ne m’imposerai pas trop longtemps. Son visage se fit plus doux, compréhensif. Mais j’aimerais au moins t’aider à reprendre ton souffle, si tu es d’accord. S’il s’avérait que par la suite, il se sentait encouragé à partager, le brun était prêt à rester autant de temps que nécessaire. Le destin a fait que son après-midi de libre tombait à pic.

Le garçon hocha doucement la tête et Jihyeon se rapprocha de quelques centimètres. Le tout était de calmer son rythme cardiaque, afin de ne pas alimenter le souffle déjà trop court et possiblement les nausées et vertiges à venir. Plongeant une main dans sa poche, il sortit une bille en verre, de taille moyenne. Rien de très extravagant, si ce n’était sa couleur bleu océan. L’habitude faisait qu’il l’avait constamment dans sa poche en cas de besoin. Déformation professionnelle, qu’il appelle ça. Peut-être était-ce dû au hasard, mais il avait noté que ses patients étaient plus réceptifs à la sérénité du bleu qui en émanait, que la bille orange qu’il avait auparavant.

On va faire un exercice de respiration. Ça va aider à calmer ton rythme cardiaque et te permettre de respirer beaucoup plus facilement, ok ? Il la fit rouler entre ses phalanges avant de la tenir à bout de doigts. Je vais faire monter et descendre cette bille lentement devant toi. Quand elle va monter, tu vas prendre une inspiration et dès qu’elle redescendra, tu pourras expirer. Ne t'en fais pas, ce ne sera pas long. Un petit coup d’œil vers l’écran de son portable pour noter l’heure, et d’une voix plus soufflée, il compta jusqu’à trois. Les premières fois, il respira au même rythme pour le guider, jusqu’à ce que Sunghyun s’habitue à la suivre de lui-même. L’avantage, c’est qu’en l’espace de cinq minutes, les longues inspirations et expirations ralentissaient suffisamment le cœur pour faire disparaître certains symptômes physiologiques de la crise, rendant souvent la conversation plus accessible. Ces cinq minutes pouvaient paraître interminables, ou trop courtes, mais le corps comprenait le message. Le danger n’était pas présent, pour l’instant.

Une fois le temps écoulé, il dissimula la pièce dans sa main et sourit légèrement. Nickel, c’était parfait. Comment tu te sens ?
 

@sunghyun bfuyebdn je suis méga late omg je suis désolé 😭 si finalement y a un truc qui te meh, hésite pas à me le dire !!
Awful
Jihyeon
Dim 13 Mar - 22:59
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