Vous refusiez d'y croire. Il y a encore quelques semaines, vous participiez avec insouciance aux festivités de la rentrée. Entre vos cours d'histoire du cinéma et les premiers tournages, vous avez rencontré cette personne qui a su vous envouter par ses paroles mielleuses. Puis elle vous a changé. Vous avez bu quelques gorgées et la soif est devenue insoutenable jusqu'à ce que vos mains soient souillées de sang. Non, vous n'êtes plus humain. (suite)
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Songmin
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Mercredi après-midi.
Travail acharné. Mission impossible possible pour moi. Monde bruyant et emmerdant.


Après avoir assisté à une session d'orchestration et après avoir donné autant de cours de piano, violoncelle et harpe, il me reste mon travail. Mes devoirs. Et quels devoirs !

Entre les recherches en arts plastiques, les compositions, les programmations, les shootings, les rendez-vous d'affaire, les répétitions, invitations... Il faut que je réussisse à tout gérer. Heureusement que la nuit est favorable à l'achèvement de tout ce qui ne concerne pas les études.

Après avoir récupéré un thé, je me réfugie à la bibliothèque en vitesse et sors mes affaires de mon sac, lunettes sur le nez. J'ouvre mes différents carnets, sors mes documents et enfile mes ear buds puis voilà : je suis lancée. Certains qualifieraient ma manière de travailler "d'étrange", mais pour ma part, je ne trouve pas. Souvent, on dit ça parce que je travaille sur plusieurs choses en même temps, c'est pourquoi les marges de mes pages sont remplies de phrases qui ne font pas de sens avec le travail fourni.

Tout semble se passer à merveille quand tout à coup:

- Eh. C'est toi la nana des affiches pour...

Je n'ai pas besoin d'écouter la suite. Je regarde une personne se joindre à la première, plus une deuxième... Et ainsi de suite. Bientôt, c'est un petit groupe qui se tient devant moi.

- Désolé, mais j'ai beaucoup de travail...

- C'est qu'une question que j'ai posée, tu pourrais au moins répondre, non ?

- Sauf que si je réponds à votre question, je devrais répondre à toutes les autres, ce qui n'est pas possible. Inscrivez-vous en musique et peut-être que...

- Qu'est-ce que ça te coûte?!

Je le fixe dans les yeux et soupire.

Il y a peu, alors que je traversais le couloir principal, j'ai entendu une conversation. Deux filles parlaient d'un professeur... "Min" je crois.

En vérité, elles n'en parlaient pas vraiment : elles s'en plaignaient. Au début, je me suis dit qu'elles devaient exagérer, mais par la suite, j'ai vu d'autres étudiants changer brusquement de comportement en rejoignant l'amphi de ce type. Ils étaient comme anxieux, ou blasés... Je l'ignore en fait. C'est si dur de poser un diagnostique sur une telle expression. Le fait est que ce professeur est redouté.

- Ça me coûte mon temps. À moins d'avoir de quoi vous le payer, je n'ai rien d'autre à vous dire.

Je rassemble mes affaires et comme je m'y attendais : mon refus n'est pas bien reçu. Alors que font les gens quand ils sont humiliés, déçus, et mauvais perdants ? Ils s'acharnent.

Je me fais donc suivre sur plusieurs couloirs et arrivée aux alentours de l'amphithéâtre du fameux professeur : ils s'arrêtent tous. Comme s'il y avait une barrière invisible. Un répulsif à cons bornés.

J'esquisse un sourire à leur égard et entre dans la pièce.

Hm... J'ignore de quel genre de cours, il s'agit, mais je pense que pour optimiser mes chances de passer inaperçue, il faudrait que je sois... Au milieu. Voir un peu plus qu'au milieu, quelques rangs après le milieu. Alors je m'avance, descend les marches calmement, en ignorant les regards intrigués puis pose mes affaires et m'installe pour enfin travailler. Les écouteurs dans les oreilles, je reprends mon travail sans faire de bruit.

Je n'entends pas le monde autour de moi (quel miracle!) et ne sens pas le temps passer. Je ne remarque même pas l'arrivée du professeur, je me fiche bien de ce qu'il raconte et continue à griffonner, de manière concentrée. Tellement concentrée, que je me mets à l'aise en ramenant une jambe vers moi, m'assied de manière distordue, sclérosée. Mes idées bougent et se baladent si fort dans ma tête que me mouvoir devient nécessaire.

Par moments, je pianote sourdement avec mes doigts contre la table et me remets à écrire. C'est pour m'aider à rendre mes idées plus concrètes dans mon esprit. Parfois, je relève la tête en fermant les yeux et prends une inspiration avant de continuer à travailler.

Enfin... J'arrive vers (presque) la fin de mon travail et me mets à relire tout ce que j'ai pu écrire ici et là, sur mes livres, mes carnets, et même ma main... C'est la dernière ligne droite.
Emme


Songmin
Lun 7 Fév - 23:21
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Comme la plupart des mercredi, ses pas le mènent.
Déambulant dans les couloirs le dos droit et les mains dans ses poches, le goût de sa dernière cigarette caressant encore ses papilles. Bien coiffé, bien sapé - le dos droit et la démarche assurée. Sur son passage les élèves familiers le saluent ou courbent l'échine là où les inconnus jettent une oeillade curieuse. Pour toute réponse il se contente d'un sourire amusé. Le fait est qu'il est impossible à ignorer.
C'est là le plus drôle.

Contre son flanc sont tenus quelques dossiers avec des notes, une mallette à la main. L'autre tient son café qu'il sirote sans se presser. Il est à l'heure, pas la peine de courir. Il est toujours à l'heure. Sans compter son amour de la ponctualité, il aime être le cauchemar des élèves aux emplois du temps imprévisibles. Il n'attendra personne pour commencer son cours. D'ailleurs, le voilà qui passe la porte de la salle de classe et automatiquement tous les regards se braquent sur lui. Sauf un. Oh, il ne te manque pas. Impossible - quiconque vient perturber ses habitudes est aussitôt listé. Au manque de réaction, soit tu es nouvelle, soit tu n'as rien à faire là. Et vue la période de l'année, ce n'est pas compliqué de faire pencher la balance vers la vérité. Il ne s'offusque pas, pourtant. Il descend les marches jusqu'au bureau où il pose sa mallette et sort son ordinateur. Quelques minutes pour s'occuper de mettre en place le cours afin de ne pas être perturbé pour les deux heures à venir.

Le bruit ambiant dans la salle ne le dérange pas.
Il ne cherche pas à faire taire, goûtant toujours les saveurs de son café. Son quatrième de la journée. Et sûrement pas le dernier. Il sort d'une poche de son sac une clef USB, rapidement branchée alors qu'il navigue de mains habituées les dossiers, qu'il met en place le projecteur auquel il doit se brancher. Pose son gobelet sur le bureau. Regarde ses notes - où en est-il avec cette classe déjà ?
Ah, oui.

Ses mains s'entrechoquent dans un claquement sonore.
Toute la pièce tombe silencieuse - c'est le même signal depuis le premier cours et maintenant les élèves le savent, il vaut mieux s'y tenir. C'est le seul qu'il est prêt à donner et si on ne le respecte pas et bien... La sortie est juste à côté. C'est eux qui payent les cours, s'ils ne veulent pas y assister c'est son problème. Mais il ne laissera personne le déranger pendant qu'il parle - si ce n'est si la parole est demandée, bien évidemment.

Il reprend son cours là où il l'a laissé la dernière fois - pas de rappel, pas de notes. Les explications viennent si les questions sont posées ; sans brimer pour autant. Ne pas comprendre est humain et parfois les mots employés ne sont pas les plus clairs pour tout le monde. Le cerveau ne fonctionne pas pareil d'une personne à une autre. Alors, malgré la main de fer dont il fait preuve c'est avec compréhension que les angles sont arrondis.
Au final, c'est toujours la même logique.
Régner uniquement par la peur n'apporte que rébellion.
Qu'il s'agisse d'une société, d'une organisation ou d'une classe, ce sont des personnes qu'il faut gérer et sans écouter et laisser la parole, on ne fait que se tirer une balle dans le pied. On se voue à la discorde et potentiellement à se retrouver avec la tête coupée.
Et on ne veut pas ça, pas vrai ?
Ca serait dommage.

Mais il ne t'a pas oubliée.
Oh, loin de là même. S'il se perdra toujours avec entrain sur ce qu'il peut expliquer car après tout c'est sa passion qu'il partage autant qu'il doit enseigner, il n'oublie pas l'irrégularité qui vient divertir sa journée. Au moins, tu n'as pas le culot d'être un élément perturbateur.
Peut-être même que tu viens t'aventurer ici pour un peu de quiétude.
De loin, tu n'es qu'un visage difforme dans la foule.
Un de plus, auquel il ne fait pas très attention.
Mais ta présence est notable.
Alors quand il finit une partie de son monologue, ses mains gantées viennent se joindre sans bruit. Sur son visage naît ce sourire charmeur - et gaie, car après tout il est ravi de pouvoir un peu s'amuser. Quand il se tourne vers les élèves, un petit malaise qui naît.
Aucun d'entre eux ne semble vouloir être questionné.
Et ça tombe bien, vu que tu es là pour les épargner.
Mais dites moi - oui, vous, avec les écouteurs ancrés dans les oreilles.
Il attend que l'élève à côté de toi n'ait la décence de te faire signe que tu es au centre de l'attention, désormais. Tous les regards sont braqués sur toi. Un vrai show. Une improvisation loin du script que toute la classe connaît. Le rêve.
Je suis ravi de voir un nouveau visage et d'avoir une opinion fraîche et maculée, bien que vous n'ayez pas l'air très emballée par le contenu de la conversation.
Pourtant son sourire n'est pas vexé.
Son ton n'est pas non plus contrarié.
Il a même plutôt l'air de bonne humeur.
Mais tout le monde a un avis, pas vrai ? Et si vous êtes ici, dans cette école, c'est qu'il doit s'agir d'un avis cultivé qui plus est. Alors, je vous en prie. Que pensez-vous de ce que je viens d'évoquer ?
Rien au tableau n'indique ce qui pouvait être le sujet de la discussion - qui, de toute façon, a dévié de ce qui est présenté. Oh mais il a bonne grâce, malgré tout. Il sait faire preuve d'un peu de charité.
Que vous inspire l'oeuvre de Suso Cecchi d'Amico ? Je suis - enfin, nous sommes tout ouïe.
Oh, pour sûr la scène t'appartient.
Lui, il s'appuie contre le rebord du bureau en reprenant une gorgée de café. Un coup d'oeil à sa montre. Il est à l'heure. Il est toujours à l'heure. Alors il peut s'autoriser un peu de divertissement.
Un plaisir, vraiment.




Gwangsu
Mer 9 Fév - 1:05
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Sortant ma plume pour graver mes premières notes, sur une partition vide, la musique tourne frénétiquement dans mes oreilles.  C'est un tourbillon de notes toutes aussi chaudes que rythmées. Elles s'enchainent et me plongent dans un monde qui n'appartient qu'à moi.

Ce que j'écoute?

The Dance at the Gym: Mambo. De West Side Story.

Insolite? Pas vraiment?

Je rêve de refaire briller ces comédies musicales qui ont marquée l'histoire et les esprits. C'est une de mes projets. Un parmi tant d'autres.

Jouer du classique est une chose, jouer un classique en est une autre. Avoir le pouvoir de marquer les gens, de faire (re)naitre en eux l'irrémédiable envie de danser, provoquer la fièvre du samedi soir... J'aimerais que les prochaines générations goûtent ce genre de joie et que les anciennes s'en souviennent en même temps que leur jeunesse.

C'est un pouvoir qui m'est donné, alors pourquoi pas? Je sais que je pourrais le faire un jour. Pour le moment je me concentre sur ce que je fais et cette musique m'y aide. Certains aiment le café, moi c'est la musique... Ou le travail. Ça dépend.

Je finis et change de page. Je troque ma partition pour une feuille vierge sur laquelle commence à s'écrire mon devoir d'arts plastiques... A partir de notes sur des marges de feuilles sur lesquelles il y a des notes, calculs de notes et j'en passe- l'inconvénient de travailler sur deux choses à la fois.

Alors, un élève à côté de moi me touche l'épaule. Il pose sa main SUR MON épaule. Je fixe sa main... Puis lui. Mon expression n'a pas changée, mais elle est certainement plus froid vu qu'il la retire en s'excusant. Je soupire et retire un de mes buds pour entendre ce qu'il à a dire.

- On te parle.

Immédiatement, mon regard se porte vers le prof au devant. Je me doutais bien que l'attention serait sur moi, je n'imaginais juste pas que ce soit aussi rapide. J'ai dû faire une erreur dans mes calculs de place.

Mon regard croise celui d'un homme au visage valloné par l'âge. Il a le profile des hommes qui sentent la cigarette trempée dans le fond d'une vieille tasse de café froid.  Bien que ses yeux soient quelconques, on regard brillant est remarquable, lui.  Et que dire de son apparence? Bien qu'élégante, elle est austère et n'invite à rien.

Il a l'air heureux comme un gagnant au loto. Pas comme un imbécile heureux, mais comme un prédateur ravi d'avoir trouvé un proie.  Little did he know: la proie est loin d'en être une. Mais laissons le croire que c'est le cas.

Je retire mon autre buds et les laisse pendre sur mes épaules de part et d'autre puis lui fait signe de poursuivre, d'un signe de tête.

- Je suis ravi de voir un nouveau visage et d'avoir une opinion fraîche et maculée, bien que vous n'ayez pas l'air très emballée par le contenu de la conversation.

- Mon attitude vous aurait-elle vexée? demandé-je souriante en croisant les bras.

- Mais tout le monde a un avis, pas vrai ? Et si vous êtes ici, dans cette école, c'est qu'il doit s'agir d'un avis cultivé qui plus est. Alors, je vous en prie. Que pensez-vous de ce que je viens d'évoquer ?

Je fais une moue et opine du chef avant de continuer à écouter.
Il me fais penser à ces cinquantenaires italiens avec qui j'ai pu parler lors de mes nombreuses représentations en Italie. Ils se pensent au sommet de la pyramide. Parfois ils le sont et se croient tout permis.  Mais je crois en une chose dite dans un livre vieux comme le monde: tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas.

Emmerder les autres par exemple, est loin d'être utile.

Il me demande de participer à son cours? Je le fixe impassible. Je n'ai rien sur quoi m'appuyer, ni par lui, ni sur l'écran.
Est-il stupide ou aime-t'il faire croire qu'il l'est? Dans le deuxième cas, j'aurais tout interêt à me méfier de ce vieux serpent: les gens qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas sont les plus dangereux. J'en sais quelque chose puisque j'en fais partie.

D'un moulinet de main, je lui fais signe d'avancer son introduction. De continuer à développer vu que je n'ai aucun document sur lequel m'appuyer.

- Que vous inspire l'oeuvre de Suso Cecchi d'Amico ? Je suis - enfin, nous sommes tout ouïe.

Je réprime un sourire moqueur en pinçant les lèvres et opine du chef avant de me lever en retirant mes lunettes pour les poser indélicatement sur la table, me frottant le visage.

Quel intérêt de faire ça à quelqu'un qu'on sait ne pas être de son cours? Aucun, sauf si on veut s'amuser à humilier quelqu'un. Il veut s'amuser? Eh bien allons-y.

S'il y a bien quelque chose dont je peux être reconnaissante, c'est ma connaissance en musique, art et cinéma.  

Grâce à mon père artiste et ma mère actrice ( et modèle). Et même si je ne porte pas ma mère dans mon coeur, je ne cracherais jamais sur ce qu'elle a pu nous apprendre...

Heechul et moi avons été bassiné autant par l'un que par l'autre au point que nos cerveaux étaient imbibés de connaissances dont nous ignorions l'existence.

Suso Cecchi d'Amico?  Ce nom me dit quelque chose. Le regard confiné au creux de ma main, je réfléchis.

- Suso Cecchi d'Amico, répété-je avec un accent italien.

Oui... J'avais entendu parler.

La première fois, c'était en Italie. Un chef d'orchestre m'avait orientée vers une Fedele d'Amico, musicologue et critique de musique. J'avais eu la chance de passer en revue certaines de ses notes et d'ajouter un point de vue supplémentaire à mon arc quant à la musique.

Par la suite, ma mère m'avait parlé de plusieurs films dont je me fichais - et me fiche toujours.  Mais elle semblait inspirée par sa personnalité. Comment ne pas l'être?

Je croise les mains derrière moi et inspire avant de le fixer.

- Eh bien... Si nous parlons bien de Suso Cecchi d'Amico, l'épouse de Fedele d'Amico... Je ne connais rien à son oeuvre et je m'en fiche pas mal pour être franche,dis-je presque en me moquant.

Ce qui semble choquer l'audience... Où peut-être est-ce la franchise de ma réponse qui gêne? Je cligne des yeux, détendue et attends que la clameur cesse, puis je reprends:

- Cependant, je peux vous dire ce que je pense du personnage. La réponse ne sera peut-être pas celle que vous attendiez, mais pour ce que ça vaut...

Je sourit simplement... Mais faussement.
Tu voulais m'entendre, eh bien écoute.

- Je pense qu'une femme comme elle pourrait être vue comme une figure féministe. Vous parlez d'une "oeuvre" que je ne connais pas. Mais pour parler d'une oeuvre, il faut que ce soit quelque chose d'impactant. En bon comme en mal. Une oeuvre conséquente, pourrait constituer plusieurs ouvrages et représenter l'oeuvre de toute une vie.  Ma mère se plaisait à citer quelque de ses citation pour manifester le fait qu'elle partageait certaines de ses idées...

Je hausse les épaule et met mes mains de part et d'autre devant moi l'air de dire " quoi dire d'autre?".

- En bref, cette femme mériterait d'être admirée juste pour avoir achevé un tel travail, dans un domaine majoritairement réservé aux hommes et d'avoir fait ça avec brio vu que son nom à marqué le cinéma italien en faisant ce qu'il est aujourd'hui, il me semble.

Je joins mes mains en même temps que je termine mon impro, puis les croise à nouveau.

- Je suis coupable de ne pas avoir écouté un traitre mot de ce que vous disiez. Qui plus est: les mots ne sont pas mon moyen de communication primaire, alors je m'excuse si ce que je dis n'a que peu de sens à vos oreilles.

Je hausse un sourcil, défiante bien que calme.

Ce n'est pas en me poussant dans la lumière que tu me tueras. Car je sais vivre dans la lumière. La lumière m'adore, dans le meilleur comme dans le pire.  Et je sais m'y baigner. Je sais l'utiliser à mon avantage. J'y suis comme un poisson dans l'eau.

Aller. J'ai hâte de voir votre réponse et rire. Je ne suis pas du genre à provoquer un jeu, mais je ne refuse pas une invitation....
Emme


Songmin
Mer 9 Fév - 23:45
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Tu as l'air fière et arrogante.
Les bras qui se croisent avec une pseudo politesse aux lèvres ; peut-être que tu te sens spéciale. Que tu te sens aventureuse ou bien que tu penses être à part. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir l'amour-propre qui découle de ta posture. Peut-être que tu te penses rebelle. Peut-être que tu te penses unique. Ou même supérieure.

Tu ne l'es pas.
Pas le moins du monde.

Il en sourit, même. Vexé ? Lui ? Non, vraiment pas. Pourquoi se vexer de si peu ? S'il se vexait de tous les élèves qui sortent vaguement des clous dans une école pour excentriques, il aurait plus de travail qu'à préparer ses cours. Ca n'en valait pas la peine. Et surtout pas pour des gens de ton calibre.
Me vexer ? Allons, nous avons passé la maternelle mademoiselle. Nous sommes chez les adultes, ici. Et même si c'est dans le cadre des études, nous sommes déjà dans la sphère artistique. Ce n'est pas une brebis galleuse qui viendrait me vexer. Il faut avoir la peau plus dure que ça dans ce milieu.
Il ne cherche pas particulièrement à se moquer de toi ou à te rabaisser. L'idée est saugrenue. D'ailleurs, il ne cherche pas non plus à se parer de faux-semblants. Il n'en a pas besoin. C'est peut-être là une différence fondamentale entre lui et toi, d'ailleurs ; lui n'a pas besoin de se parer d'un masque pour affronter le monde. Il sait y marcher le dos droit et la tête haute sans craindre de se faire écraser ou emmerder. Ce n'est pas non plus qu'il se croit tout permis ou qu'il aime abuser - bien sûr, la vie qu'il mène est fantasque et luxueuse. Un privilège dans lequel il a toujours baigné et dont il est conscient. Mais sa fortune et ses mérites sont siens. Ecraser une inconnue devant une bande de gamins impressionnables serait de bien mauvais goût, bien que trop facile.

Non, vois-tu, Gwangsu n'est ni un mystère ni un menteur.
Il est un homme qui aime passer un bon moment, voilà tout.

Entendre une opinion qui pourrait être innocente ou ignare, ou bien étonnamment pleine de bon sens est toujours une expérience à laquelle il se prêtera avec plaisir, peu importe le sujet. Si tu interprètes la chose comme une attaque et que tu te sens menacée et bien c'est ton problème, pas le sien. Mais peut-être que dans ce cas-là, tu devrais penser à chercher d'où vient ce besoin de se braquer et de se sentir si menacée - où est donc passée ta si grande assurance ? Si elle était si sincère, il en faudrait plus pour t'ébranler. Peut-être que ce n'est pas les bonnes questions que tu viens à te poser. Mais tout comme il n'est pas là pour t'agresser, il n'est pas non plus là pour t'aider et encore moins pour jouer les thérapeutes. Et il n'en est pas navré.

Tu te relèves face à la foule de spectateurs, retirant tes lunettes à défaut de retirer tes affres et lui, sirote son café, sans faire attention aux regards des élèves qui suivent la scène avec grand intérêt. Et c'est marrant. Un détail, vraiment. A te voir croiser les mains derrière toi, il esquisse un sourire. Ca parle comme un général mais ça se tient comme un vulgaire soldat. Tu pourras lui dire tout ce que tu veux, le corps lui ne ment pas.

Evidemment, ta réponse vient.
Tu sembles être le genre à toujours avoir quelque chose à répondre, de toute façon, alors ce n'est pas très surprenant. Et les gens autour de vous semblent un peu surpris, un peu choqué peut-être même du manque de respect dont tu fais preuve. Excentriques ou non, vous êtes au milieu d'une université et comme partout dans ce pays les politesses sont importantes. Les étiquettes. Il a l'honneur de l'âge et de l'expérience et aussi fière sois-tu, tu n'es pas au dessus des manières qui incombent à la société. Ca ne te vaudra ni admiration ni respect. Loin de là. Tu te moques du sujet sans comprendre que tu fais de toi-même un cirque.
C'est divertissant.

Il te laisse parler pourtant, t'écoutant avec attention.
Et tu aurais pu t'arrêter au fait de ne pas savoir, ce qui est respectable. Personne n'a toutes les connaissances du monde. Que tu aies simplement entendu ce nom relève en soi du miracle, puisqu'il est loin d'être célèbre. Par contre, il notera l'ironie que malgré tes connaissances tu ne sembles pas savoir à qui tu as affaire. Si d'Amico est un nom obscur, le sien est toujours au devant des affiches. Mais vas, donc. Il ne s'en offusquera pas non plus. Ton savoir décousu n'est qu'une énième source d'amusement à ses yeux. Ton discours continue, manières théâtrales inclues et une fois terminé, il laisse quelques secondes de silence.
Effectivement, ce n'est pas du tout la question que je vous ai adressée.
Il repose son goblet sur son bureau.
Diantre, il rêve de s'allumer une cigarette.
Votre avis est... construit. En surface, tout du moins. Le genre de devoir qui évite la question mais qui arrive malgré tout à atteindre la longueur demandée pour gratter quelques points.
Son sourire n'est ni moqueur ni hautain, il y a même une certaine curiosité dedans.
Vous parlez de la définition d'une oeuvre, mais c'est une notion encore débattue à ce jour - vous êtes libre d'avoir votre propre opinion sur le sujet, bien sûr. Et être capable de convaincre de son point de vue est important.
Dommage qu'il ne soit pas convaincu.
N'est-ce pas un peu élitiste de penser qu'une oeuvre est limitée à l'impact qu'elle peut avoir ? Dans ce cas-là, comment expliquez vous toutes ces oeuvres qui restent inconnues du vivant de leurs créateurs seulement pour être acclamées comme des chefs d'oeuvres des décennies, des centenaires même, plus tard ?
Machinalement, ses mains ajustent les gants de cuir qu'il porte. Sa position toujours droite mais pas crispée - à l'aise. Ce n'est qu'une conversation, après tout. Les cours universitaires sont aussi là pour engager le public et mener à des débats. Bien plus formateurs que leurs équivalents dans le secondaire.
L'oeuvre n'est-elle pas à partir du moment où elle est créée ? Enlever l'oeuvre à son origine de simple création ne veut-il pas dire que l'on enlève à l'artiste son titre, hormis s'il connaît la gloire en récompense ? Qui définit à qui revient la gloire et si elle est justifiée ? Qu'est-ce qui définit la valeur d'une création ? Celui qui la fait ? Celui qui l'étudie ? Celui qui l'apprécie ? Ceux qui se proclament maîtres et experts de la chose mais qui ne représentent qu'une infime partie de la population, ou les néophytes, majoritaires, qui sont pourtant inéduqués sur le sujet ?
Oh, il n'y a pas que les scénarios qui le passionnent.
L'humanité et ses problématiques philosophiques en font tout autant partie à nul point douter. Pas étonnant que l'on écoute ses cours suspendu à chaque mot qui sort de ses lèvres. La passion attire les passionnés et embrase ceux qui s'y pensaient insensibles. La lumière brille, si infime soit-elle et elle attire inéluctablement. Il s'adresse au reste de la classe, cette-fois.
Ce n'est pas le sujet du cours aujourd'hui, mais prenez le temps de penser à la chose. Réfléchissez aux notions que vous pouvez prendre pour acquises - qu'en pensez vous ? Vous n'avez pas besoin de former une opinion ferme, mais le chemin même de la réflexion vous apprendra des choses et sera porteur d'enrichissement.
Puis il se reporte sur toi.
Défiante. Toujours si défiante.
Vraiment, tu cherches le combat - il n'en voit pas l'intérêt.
Pourquoi faire preuve d'autant d'animosité à l'égard de tous ? Ce que ça doit être fatigant.
Quant à vous, mademoiselle, je m'étonne de vous entendre dire que vous soyez déficiente au niveau de la parole, pour quelqu'un qui semble avoir la langue bien pendue et provocatrice, à défaut qu'elle ne soit agréable.
Sa main s'étend vers la foule en face de lui, vers toi, dans un mouvement semblable à une invitation. Toujours sans la moindre provocation.
Cependant, ne vous méprenez pas. Je tiens ma position - votre présence n'est pas une insulte. Je suis d'avis que la porte de mon cours est ouverte à tous ceux qui veulent partager un moment de débat et d'apprentissage. Apprendre seul est une chose, mais apprendre des autres est une grande force. Même moi j'entends des idées brillantes et prometteuses de mes élèves et je ne m'en lasse pas. Après tout, comme je l'ai dit, nous sommes à la Seoul Art University. Nous avons la chance d'avoir des enseignants talentueux et des élèves au grand potentiel. Ce serait dommage de se contenter d'être étroit d'esprit quand le monde a tant à nous apporter.
Et son sourire est doux.
Amical, même.
Il reprend son goblet, prend une nouvelle gorgée de café dont il fait tourner le contenu contre les parois pour l'observer couler dans sa jolie couleur caramel.
Alors, qu'en sera-t-il ? Souhaitez-vous rester parmi nous ou bien préférez-vous partir et retourner à la solitude de votre buchage ? Le choix est votre. Personne ne vous force.
Et surtout pas lui.
Il n'en a vraiment rien à faire.




Gwangsu
Ven 11 Fév - 20:51
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Non vexé. D'accord. Quel besoin d'infantiliser?

Est-ce mon sourire? Mes bras croisé? Ou juste moi?

Peu m'importe au final: le résultat est toujours le même. Est-ce qu'un jour je serais vraiment surprise de ça? Non. Les gens ne m'étonneront jamais.

Alors qu'il se remet à parler, je l'examine. Il porte des gants en cuir? Qui porte encore ces horreurs? Il est majordome à ses heures perdues? En tout cas, plus je le passe au crible, plus j'ai l'impression d'être dans un vieux film ennuyeux.

Si j'avais voulu répondre à la question je l'aurais fait. Or je n'en avais aucune envie. J'ai proposé une autre question et j'y ai répondue en surface parce que j'en sais fichtrement rien du monde du cinéma. Je me contente de rester loin ce ce monde pour la simple et bonne raison que ma mère en fait partie. Ce que je sais, je le sais à ce sujet, je le sais contre mon gré.

Par la suite, il se lance dans une looooongue tirade. Mais vraiment longue. J'ai l'impression de me retrouver face à mon père qui me parle de Johannes Vermeer. Pendant des semaines, il était là à nous lire sa biographie et des études sur ses peintures... EN BOUCLE.

Aujourd'hui encore, je pourrais vous réciter mot pour mot tout ce qu'il disait sans avoir à reflechir. "Jan Van der Meer, dit Johannes Vermeer ou encore Vermeer de Delft était un des plus grands maîtres de la peintre Hollandaise..."

Et très souvent, comme maintenant, je croisais les bras et l'entendais sans l'écouter. Il devenait un bruit de fond jusqu'à ce que sa voix devienne un espèce d'acouphène insupportable qui me donnait mal à la tête. Mal de tête accru par le fait que mes yeux ses fatiguent vite quand je commence à fuir en remarquant tous les détails que mes yeux peuvent remarquer.

J'opine du chef et me frotte l'arrière de la tête avant d'attraper mes lunettes et les remettre. J'ai mal aux yeux. La migraine va pointer le bout de son nez si ça continue.

Il existe un seul remède. Un seul, à ce calvaire: la musique.

A lors je ferme les yeux.... Et j'analyse sa voix et les quelques variation imperceptibles.... J'enregistre son empreinte vocale, note par note.  Je me demande s'il chante bien, s'il serait un bon ténor ou si sa voix à la capacité d'une casserole de guerre.

Je fixe le fond de mon thé et l'attrape pour le finir avant de le reposer.

Je me souviens, un jour maman nous avait refilé un film. Heechul essayait de le comprendre. Moi je roulais à côté de lui avant qu'il ne m'autorise d'aller jouer avec sa guitare électrique. Ce jour là, nous nous sommes disputés, parce qu'il n'arrivait pas à comprendre un traitre mot du film et je faisais trop de bruit. Moi parce qu'il ne voulait pas changer de film et qu'il me punissais alors que nous aurions pu regarder autre chose comme... Les affranchis, ou Sparrow, ou Léon ou Batman.

Ce jour-là, maman nous a punis en nous obligeant à nous entrainer ensemble pendant des heures. Et ce jour là, Heechul et moi sommes tombés d'accord sur une chose: c'était mieux lorsque nos parents n'étaient pas là.

Enfin, le vieillard revient à la charge. Je relève la tête et ouvre les yeux.

- Quant à vous, mademoiselle, je m'étonne de vous entendre dire que vous soyez déficiente au niveau de la parole, pour quelqu'un qui semble avoir la langue bien pendue et provocatrice, à défaut qu'elle ne soit agréable.

Je souris, simplement et m'incline pour le remercier.  Langue pendue? Désagréable? Rien de surprenant là encore. Pourtant je suis bien déficiente au niveau de la parole. Alors je ne le prend pas mal.

- Cependant, ne vous méprenez pas. Je tiens ma position - votre présence n'est pas une insulte. Je suis d'avis que la porte de mon cours est ouverte à tous ceux qui veulent partager un moment de débat et d'apprentissage. Apprendre seul est une chose, mais apprendre des autres est une grande force. Même moi j'entends des idées brillantes et prometteuses de mes élèves et je ne m'en lasse pas. Après tout, comme je l'ai dit, nous sommes à la Seoul Art University. Nous avons la chance d'avoir des enseignants talentueux et des élèves au grand potentiel. Ce serait dommage de se contenter d'être étroit d'esprit quand le monde a tant à nous apporter.

Insulte où pas: est-ce que c'est vraiment important? Ce type n'a pas l'air de se laisser offenser par quoi que se soit.  Mon sourire s'élargit lorsqu'il parle de professeurs talentueux. C'est vrai. Je ne m'en souvenais pas, mais c'est vrai... Qu'il est mon collègue est non mon professeur.  Je me fiche bien de ce qu'il pense de moi. Si je suis ici, c'est que j'ai ma place ici, tout autant que lui. Il est doué en ce qu'il enseigne et moi je le suis dans mon domaine et les cochons sont très bien gardés de cette manière, non?

- Alors, qu'en sera-t-il ? Souhaitez-vous rester parmi nous ou bien préférez-vous partir et retourner à la solitude de votre buchage ? Le choix est votre. Personne ne vous force.

Ce serait drôle qu'on veuille me forcer tiens.

La vraie question est, est-ce que je tiens à me taper une véritable migraine carabinée.

Même en m'y plongeant (ce que je peux faire mais que je ne ferais pas) et en étudiant, je serais toujours rebutée par ce qu'il enseigne. Pas à cause de lui. Mais de ma mère. Ce prof-là, n'est rien à côté de la calamité que représente ma mère dans mon esprit. Elle est une plaie à mon esprit, le simple fait de me dire que je devrais rendre visite à mon père et la croiser, me donne envie de franchement vomir.

Puis... Je ne veux pas dire, mais... Je doute qu'il en ait réellement quelque chose à faire. Il ne doit pas penser ce qu'il dit... Sûrement de la "pure politesse". Eh bien répondons aussi par pure politesse.

- Eh bien, dis-je en regardant ma montre. Maintenant que j'ai pris part à la conversation, il ne m'est plus possible de défaire ce qui a été fait.

Je souris et lui fais un signe de la main, délicat pour qu'il poursuive.

Le reste de l'heure, je l'écoute parler, les bras croisés. Souvent, les gens pensent que c'est une posture de défense. Ça ne l'est pas. C'est la position que je préfère pour me concentrer...

... Sur ce que je devrais faire. Ce monsieur Min est un collègue. Même si ça m'arrache la bouche de le dire, me réfugier ici n'a pas été le mouvement le plus futé de ma part. De la même manière que je n'aime pas les intrus dans ma classe ( et le Doyen sait qu'il y en a), lui non plus ne doit pas aimer. Enfin, il faut dire que moralement, c'est limite. La voix de Heechul résonne dans ma tête.

"T'aurais pu au moins expliquer la situation."

A quoi bon? Je suis sûre que ça lui importe peu. Un justification n'excuse pas tout et je suis la première à le dire et le prôner. Je soupire, toujours dans mes pensées et penche la tête sur le côté en le fixant.

Le cours passe et je reste assise à réfléchir pendant que tout le monde sort. Sortant de mes pensée, je ramasse mes affaires et descend les quelques marches alors que les derniers étudiants s'en vont.

- Ce n'était pas de la fausse modestie lorsque je disais être une piètre oratrice avec les mots. J'en suis une.

Je me tiens droite derrière lui et le fixe , le regard franc, détendue. Puis je m'incline.

-  Veuillez excuser mon intrusion. Ce n'était en aucun cas mon intention de même qu'il n'y avait rien de personnel là dedans...

Réfléchissons. Si j'entretiens une "animosité" avec un collègue, pour ma petite fierté, évidemment que j'en serais satisfaite. Mais le fait que je fasse partie d'une équipe d'enseignants change tout. Certes je serais satisfaite, mais le reste des profs en souffrira. En exposer les tenants et aboutissants serait trop long, mais le fait est que je ne tiens pas à faire de cet endroit un enfer.

Alors ça ne me dérange pas de brûler un peu de mon égo. Pour ce que ça vaut.

Cependant, je ne m'excuserais jamais d'avoir dit ce que je pensais.

- Bien...

Je plisse les lèvres, le regard toujours aussi neutre et franc, hausse les sourcils en remontant mon sac sur mon épaule, puis je m'incline à nouveau.
Emme


Songmin
Ven 11 Fév - 23:20
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Un bref commentaire.
Un simple signe de main.
Satisfait, il joint les siennes. Frotte ses gants ensembles avant de s’asseoir un peu plus sur le bureau, assez pour croiser ses jambes en bon équilibre. Bien. Personne ne dérange l’éducation dans ce lieu sacro-saint.
Puisque cette parenthèse est fermée, reprenons donc.
Et il s’élance, à nouveau.
Dans ses discours et ses explications, ses exemples et ses annotations. Il y prend plaisir, Gwangsu. Bien plus qu’à corriger et lire les copies. Parler et parler et parler pendant des heures et des heures de ce qui l’a toujours inspiré, ceux qui l’ont toujours passionné. Ceux qu’il admire et ce qu’il rêve d’atteindre.
Une passion partagée avec chacun assis dans cette salle.
Il n’y a rien de plus satisfaisant que d’avoir un intérêt commun, d’élargir ses horizons avec des gens qui comprennent et partagent.
(C'est ce que fait Hyeol aussi, au fond, pas vrai ?)
Un simple objectif commun.
Peu importe les motivations de ceux qui le composent.
Le fait est que le but est le même, qu'ils se comprennent au moins sur une chose, qu'ils sont d'accord. Les esprits semblables finissent toujours par se rassembler, même si le temps peut finir par les écarter ou les déchirer.
Ils feront toujours une partie du chemin côte à côte.

Finalement, il doit s'arrêter.
Pas de sonnerie pour le stopper net, juste un coup d'oeil à sa montre. Il est toujours à l'heure, Gwangsu. Jamais il ne se permettrait de retenir ses élèves plus que de mesure, tout comme il détesterait que l'on chamboule ses propres plans. Alors, à nouveau, ses mains se joignent dans un claquement pour évoquer la fin de la conversation. Il laisse les âmes s'échapper par les sorties de la pièce, se retournant pour ranger son matériel après un bref soupir. Sa bulle est brisée. Il y reviendra. Il y revient toujours. Mais il est toujours un peu triste, Gwangsu. De laisser la passion s'éteindre jusqu'au prochain cours à donner.

Tes pas l'interpellent.
Il se retourne vers toi, fermant son dossier promptement pour le mettre dans sa sacoche. Il ne s'attendait pas à te voir - puis il plisse les yeux. Pas à tes excuses, bien qu'elles soient les bienvenues.
C'est tout excusé, ma chère. Ne vous en faites pas.
Mais à ton visage. Maintenant qu'il peut te voir distinctement, il ne lui est pas inconnu sans pour lui être complètement familier. Il lui faut une seconde, alors que tu détournes les talons avant que ses souvenirs ne s'éclaircissent.
Oh ! Une seconde.
Un sourire sur ses lèvres.
C'est que ça fait longtemps qu'il ne t'a pas vue, bien que vous n'ayez jamais été particulièrement proches non plus.
Park Songmin ? Cela fait longtemps !
Un rire chaleureux s'échappe de ses lippes.
Chaleureux, il l'a toujours été.
Mais tu étais jeune, et s'il était curieux à l'égard de ton frère et toi, les conversations se passaient surtout avec tes parents il fallait l'avouer.
Je n'aurais pas crû vous revoir dans ma salle de classe, de tous les endroits.
Il repose ses affaires, se tourne vers toi. Semble sincèrement ravi de te revoir - il a suivi ta carrière, de loin. Satisfait de te voir te faire une place dans un monde parfois impitoyable. Mais il est loin d'être impitoyable, Gwangsu. Non, il y a dans son ton une sincère bienveillance qui se limite à ce que la politesse lui autorise. Il ne faudrait pas être déplacé.
Je ne vous ferais pas l'affront de demander comment vont vos parents.
Car il le sait très bien.
Même s'il s'en passerait.
A la place son regard s'illumine et son sourire s'adoucit.
Mais vous, comment allez-vous ? Et votre frère ?
C'est qu'il aime prendre des nouvelles.
Qu'il veillera toujours même de très loin.
Avec bienveillance, toujours.




Gwangsu
Sam 26 Fév - 19:30
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Ecrire en chinois devant Confucius [PV. @Gwangsu]

- C'est tout excusé, ma chère. Ne vous en faites pas.

Je m'incline encore et commence à partir. Autant quitter cette partie du ciel qui commence à être ennuyeuse. De tout façon, qu'est-ce qui me force à supporter cette personne...? Je ne le connais ni d'Adam, ni d'Eve.

- Oh! Une seconde.

Je m'arrête et laisse balancer mes bras en relevant la tête vers le ciel. Quoi encore? Il veut encore me--

- Park Songmin? Cela fait longtemps!

Je me retourne vers lui, impassible. Son visage à changé du tout au tout. Il sourit, rit. Les traits de son visages se sont détendus: je peine encore plus à le reconnaitre et me dit qu'il est peut être bipolaire... D'où le fait que ses élèves le redoute. Son caractère imprévisible.

- Je ne vous connais pas, pourtant.

- Je n'aurais pas crû vous revoir dans ma salle de classe, de tous les endroits.

- Je ne sais pas où vous auriez pu vous attendre à me rencontrer... Si ce n'est un auditorium ou sur les façades de la ville, avoué-je en toussant un rire.

Je m'incline à nouveau. Il semble me connaitre, mais le contraire n'est pas réciproque. Le désavantage d'être connue: vous croisez tellement de gens que vous ne savez plus lesquels vous connaissez réellement, mais les gens, eux, vous connaissent. Enfin... C'est ce qu'ils pensent.

Il semble se poser, s'arrêter, se réjouir. On dirait un jeune grand-père qui reverrait sa petite-fille après des années et des années. Sauf que c'est suspect. La gentillesse: c'est toujours sous couvert de quelque chose.

- Je ne vous ferais pas l'affront de demander comment vont vos parents.

Je m'avance et me plante devant lui, une main dans ma poche arrière. A l'évocation de mes parents, j'esquisse un sourire et répond quand même.

- Ils vont bien.

C'est une réalité. Ma mère se porte trop bien pour ce qu'elle devrait être.

- Mais vous, comment allez-vous ? Et votre frère ?

Dans mon esprit le temps se fige. Quelques secondes qui semblent une éternité où des milliards de pensées naissent.

Moi? Comment je vais? Comment va mon frère? Cet homme sait comment nous allons. Car s'il est en contact avec ma mère et mon père, ma mère a dû lui dire Ô combien je suis en déclin, combien je ne parviens pas à me diriger, combien je déraille. Une vraie junkie, qui fout sa vie en l'air. 

 Quant à mon père... Il n'a pas dû lui dire grand chose. Il a un grand sentiment de culpabilité vis à vis de ses enfants. Et n'ose plus parler pour moi de peur de définitivement me perdre.

Comment je vais?

Comme quand vous avez pris des oxy et que vous êtes au summum, que votre coeur s'éteint... Puis soudain, un battement. Vous êtes encore vivant. Voilà comment son mes nuits et les moments où je suis seule avec mes pensées: rythmés par des pics d'angoisse douloureuses.

... Est-ce qu'il savait? Il sait. C'est sûr qu'il sait. Il sait qu'il n'y a plus Heechul. Alors pourquoi il pose la question?

Tout ça en deux secondes de battements.

- Hm...

Règle numéro un: "aller toujours bien". Règle numéro deux: "si la règle numéro un ne marche pas, la franchise ne tue pas si tu sais à quoi t'en tenir."

Je zieute mes pieds et corrige ma position, un fin sourire sur les lèvres.

- J'ai l'impression que vous nous connaissez mieux que nous ne vous connaissons, Monsieur. Sûrement parce que vous êtes proche de mes parents... Ne m'en voulez pas de trouver ça bizarre, mais donner des nouvelle à un inconnu... Surtout après le cours passé....

Je hausse les épaules et attrape mes bras de part et d'autre au lieu de les croiser.

- Mais pour répondre à votre question; je vais bien. J'imagine que ce serait vous insulter que de vous donner des informations rendues publiques, mais ... Je suis également professeur à la SAU. J'enseigne 3 instruments en plus d'enseigner le solfège et comme vous avez pu le comprendre, j'étudie également l'art plastique en sculpture et en peinture.

Ne pas aborder le sujet d'Heechul. S'il est vraiment intéressé, il réitérera sa question... Ou alors, il ne le fera pas, esquissera un sourire en feignant ne pas avoir remarqué et passera à autre chose, en se disant internement, qu'il a sa réponse. En gros, soit il exigera que je sois franche, soit il essayera de lire entre les lignes.

Selon sa réponse, je saurais s'il est quelqu'un de bienveillant ou si je dois le fuir comme la peste.

Check list:

* ne pas donner trop d'infos FAIT
* donner des infos floues ( pour vérifier si la curiosité est réelle ou...) FAIT
* Rester courtoise FAIT

Ne jamais dire ce que tu ressens vraiment aux gens. Encore moins à ceux qui connaissent ta mère.
Tu leurs donne accès à ta douleur et c'est la fin pour toi, Songmin.

Je pince un sourire et hausse légèrement les sourcils dans l'attente de ses réponses.


Emme


Songmin
Lun 28 Fév - 20:09
Gwangsu
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C'est l'incompréhension qui lui fait fasse.
Dans un regard en chien de faillance de savoir s'il faut fuir ou rester, s'il faut courir ou détester. Clairement se faire voir d'une bonne lueur n'était pas forcément dans les options disponibles. Et ça lui allait, il n'était pas là pour être aimé de tous. Si tu étais décidée à le trouver pénible ou comme une potentielle menace, grand bien t'en fasse.
Ce n'était nullement un problème.
Me connaître personnellement, non. Mais de vue, oui. Bien que je consacre que ce n'était pas forcément des rencontres mémorables et que vous étiez bien plus jeune que cela.
Et il aurait pu te voir à bien des endroits - sur des photos de famille, ou sur une gravure au mur pour mesurer la taille d'un enfant, ou sur des travaux offerts aux parents, ou dans une chambre abandonnée où il aurait pu mettre les pieds. Il aurait pu te voir de bien des manières, et il l'a fait, inconnu à ta connaissance. Ce sont le genre de choses qui arrivent.

Evidemment que tes parents vont bien.
Ils vont toujours bien, si on les écoute.
Malgré les larmes d'une dame camouflées sous du maquillage et un mutisme chez un père dès qu'on aborde ses enfants. Aller bien, c'est subjectif. Aller bien, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. Et il sent que la question laisse un battement de silence, imperceptible.
Pas pour lui.
Il a l'habitude.
Ne vous en faites pas, je comprends vos sentiments et je ne cherche pas à aller à leur encontre. Vous êtes libre de me donner les informations qui vous conviennent, ou de vous en abstenir.

Puis vient ton curriculum - somme toute remarquable pour plus d'un. Il préfère ne pas s'avancer sur la chose. Se contente d'un hochement de tête pour marquer son approbation.
Eh bien voilà qui explique votre buchage intempestif. C'est que vous devez être sacrément occupée avec un emploi du temps pareil. J'espère que vous ne vous surmenez pas, ça serait regrettable.
Il garde ses mains pour lui, croisées, toujours en appuie sur son bureau alors que son gobelet de café lui rappelle qu'il en a envie d'un autre. Mais il n'est pas dupe, Gwangsu, et l'information qu'il a demandé n'est pas là. C'est circonspect qu'il penche légèrement la tête sur le côté.
Mais cela ne répond que partiellement à ma question - qu'en est-il de votre frère ? Heechul, si je ne m'abuse, pas vrai ? Vos parents ont été avares de réponse à son sujet. A votre sujet tout autant,  dire vrai. Ils préfèrent parler de business en ma présence, ce que je peux comprendre. Mais c'est inquiétant de voir des parents qui s'affairent à parler de leur fierté soudainement éviter amèrement le sujet.
Sincère dans ses inquiétudes - c'est qu'il ment peu, au fond. Qu'il préfère manier la vérité habilement. Mais cette fois-ci ce n'est pas un jeu, juste une simple question, qui attend une réponse.
Aussi convenue soit-elle.





Gwangsu
Mer 1 Juin - 13:53
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