Facts
(musique)
a un doberman nommé Coffee + à la base, c'était pas son nom, mais à force de râler qu'il a besoin de café chez lui, il a fini par répondre à ça + du coup c'est resté + boit donc du café comme un enfoiré + tous ses costumes sont faits sur mesures + comme ses chaussures + fortuné, donc, si c'était pas évident + la prestance qu'il n'a pas en centimètres, il la compense par son charisme + mains dans les poches, clope au bec + propre sur lui + aime porter des gants pour ne pas avoir à toucher la plèbe + sourire en or, langue de vipère + est typiquement le genre de professeur qu'on aime et déteste + il est pédagogue et fournit tout le matériel nécessaire mais n'hésite pas à casser le travail mal fait ou la participation bâclée + et si tu suis pas, c'est ton problème - pas le sien + toujours là pour écouter au besoin & donner des conseils avisés + mais c'est pas ton psy + souriant & confiant, ça se sent qu'il vit bien dans ses pompes (de luxe) + adore savoir tous les ragots + du genre à boire un verre de vin dans sa baignoire en écoutant de la musique classique + s'il n'est pas le plus au goût du jour avec la technologie et les jeux-vidéos, il a, étonnamment, joué à tous les pokémons en date + faut dire qu'il avait que ça à foutre en étant fils unique + oui, il a une switch + oui, c'est une édition limitée qui vaut une fortune + oui, il a acheté un écran plat qui coûte un bras pour voir pikachu en 4K + non, il a aucun regret + sa culture en memes est tout aussi étonnante + aime l'humour plus noir que son café.





Caractère
Confiance, prestance et élégance - Gwangsu est une terreur. Nocturne ou diurne, le choix est vôtre. Il est l'odeur d'une cigarette oubliée au coin des lèvres, celle du cuir neuf des gants qu'il se plaît à ajuster sous les regards curieux, la plissure d'un regard joueur et vif, le doux bruit d'un rire charmeur et enjoué. Tant à cacher et pourtant il semble tout déverser - Gwangsu est une peinture haute en couleurs sans cesse en train de montrer au monde à quel point il vit. Toujours dans l'excès, jamais dans la retenue, Gwangsu n'est qu'éclats mais il se plaît pourtant à parler avec la sagesse de l'âge. Il est la main sur l'épaule d'une figure paternelle, la tape dans le dos d'un collègue avisé, la poignée de main d'un professeur excentrique mais dont le talent n'est plus à démontrer - la grandeur dans tout ce qu'il entreprend et surtout personne à envier. Sans modestie, d'une estime de soi sans modération et pourtant toujours ampli d'ambitions, il dévore - le monde, les foules, les traditions et toutes les règles qui tentent de le retenir (mais on a beau brider un lion, ça n'en reste pas moins le roi des rois) l'empereur des déraisons. Il manie les sourires et les lois, connaît les codes et les applique d'une facilité déconcertante, d'un sourire toujours propre et sincère - à l'antithèse d'un méchant de roman. Et malgré tout, il règne. Dans l'ombre, rêvant de sa lumière, on ne lui soupçonne de démons - en tout honneur et bonne raison ; Gwangsu n'est pas double face, il n'est qu'une logique continuation. Sa fierté s'ancre dans ses racines, dans des on-dits arriérés qu'il porterait sur sa poitrine si la société le lui permettait. Ce n'est pas qu'il hait les humains ou qu'il cherche des proies - bien au-dessus de ça, il ne cherche qu'à agrandir une population, un héritage dont il ne comprend le secret. Qu'y a-t-il de mauvais à vouloir sélectionner ? Qu'y a-t-il de si tabou à taire ? La nature est faite de prédateurs et de proies, et entre les deux il sait où est la place de ses gens. Mais comme pour tout, Gwangsu a faim - faim du meilleur, faim du raffiné ; il sait (hautain, mesquin) que tous les hommes ne sont pas égaux et pour les siens il ne veut que ce qu'il y a de plus fin, de plus divin. Une morale et une droiture déplacées mais qu'il n'échangerait pour rien. Maître d'un empire échoué, il profite amplement du dicton diviser pour mieux régner. La discorde de son propre groupuscule l'inspire - régner à cinq ? A quoi bon.
Il n'y a qu'un trône en Enfer,
Et il se sait au dessus de toute compétition.





Histoire
+ Fils unique d'une illustre famille de vampires en Corée - fortunés, influents, les Min ont longtemps perduré et prospéré et ils ne comptent pas s'arrêter. Gwangsu est une naissance attendue, espérée - une perpétuation de leur lignée. Sur ses épaules reposent le destin de son nom, leur réputation. Ses parents n'hésitent pas à lui mettre la pression. On aurait pu le croire enfant roi mais la réalité est bien loin de tout ça - on exige de lui la perfection. Il n'a jamais été une déception.

+ Si les Min ont l'image d'une famille progressiste, à l'écoute des humains et parfaitement mêlée à leur société, tout autant respectée de leurs congénères, c'est pourtant des murmures qui perdurent dans le secret des murs de leur maison. Des allures de mépris, des messes-basses de traditions, d'héritages, de propagation, le doux son de la marche d'une révolution - on apprend à sourire en public, à charmer les foules, à engager le peuple (politiques, finances, divertissement) tous les domaines sont bons à intégrer, tous des empires sur lesquels on se prépare à régner. Ce qui les motive n'est qu'une simple aspiration: montrer au monde qu'ils ont autant leur place (voire plus) sur ces terres que la majorité de la population.

+ Gwangsu fait, sans surprise, des études brillantes dans des établissements reluisants - sa vie est un succès sans faille. Populaire, travailleur, assidu, sportif, intelligent et surtout plein de ressources, il est l'élève adoré de ses congénères, bien que jalousé, apprécié pour l'aide qu'il est toujours prêt à donner. Il est celui dont les professeurs ne savent parler qu'en appréciation, fier de se dire que leurs cours lui vaudront sûrement des recommendations.

+ Il ne semble pas avoir de jour difficiles (pourtant, il en a) et il ne s'en cache pas. Il crie, il pleure, il s'enrage, il rit, il sourit ; entouré de ses amis (qui ne savent pas et ne sauront jamais) il mène une vie d'adolescent. Des hauts, des bas, des examens, des rendez-vous qui ne l'intéressent que peu, des mains tenues par bonnes mesures, des corps embrassés pour s'amuser, il ne s'attache pas mais profite de ce qu'on lui offre, toujours plus avare de goûter aux plaisirs de la vie.

+ Il poursuit ses études dans un programme luxurieux pour devenir scénariste. Ses parents lui auraient préféré la politique - on lui a souvent dit qu'il aurait brillé dans le milieu. Charmeur, bon orateur mais surtout fourbe et manipulateur. Des idées plein la tête, des objectifs clairs, il partage les idéaux dont sa famille l'a endoctriné. Il n'en a que faire. Gwangsu est égoïste, il ne vit que pour sa propre réussite. Ses parents capitulent - ils n'ont jamais vraiment cherché à l'enchaîner. Ses messages, il veut les faire passer autrement. Il aime le jeu, les paillettes, la grandeur, les émotions - c'est le cinéma qui le fait vibrer. Il en rêve, et y arrive.

+ Les débuts de sa carrière se font timides mais révélateurs. Rapidement il monte les marches de la gloire, reçoit des récompenses, enchaîne les contrats et les propositions. On trouve à ses histoires une sensibilité surprenante, une humanité désarmante. Ses parents lui disent qu'il joue parfaitement le jeu - il les dévisage. Droit dans les yeux, sans hésitation, il ne cache pas ses convictions - il n'a jamais prétendu avoir de façade. Sa vie n'est pas faite d'un script, c'est une constante improvisation.

+ Pourtant il est clair qu'il n'a pour les humains aucune affection. Une reconnaissance, peut-être. Un respect.  Une envie de tendre la main à ceux qui veulent les aider à prospérer (dans la mesure de la raison). Des idéaux qu'il n'a jamais oubliés et qu'il lui brûle de propager.

+ Le problème, avec les idées, c'est qu'à force de les ressasser on finit par les exacerber. Les années filent et il n'a plus envie de compromettre - à la place des propositions, il forcerait bien leur soumission.  Le début d'une violente frustration.

+ Heureusement pour lui, ses parents ont des connections. Il écume les soirées mondaines, là où affluent les noms de tous les milieux - et surtout, de vampires. Il s'y plaît - toujours ravi de pouvoir briller en société. Mais surtout, il rencontre. Des âmes qui, contrairement à ses proches, osent partager ses idées - ils souhaitent encore restés cachés. Surpris. Charmé. Motivé. Il a l'impression d'avoir trouvé des personnes avec qui résonner. Ils viennent de tous les milieux et pourtant n'ont qu'une philosophie. Le début d'une idylle, se dit-il. Il sait pourtant que passion rime avec déraison.

+ Et ça ne manque pas. Dans les plans de leur grandeur, dans la verdure de leur Yggdrasil se trouve des fruits pourris. Les voilà qui outrepassent les limites, les ordres, les convictions. Comme tout mal, on n'en pointe pas les symptômes mais la racine. C'est l'organisation toute entière qui en pâti. Gwangsu n'approuve pas - il trouve ça barbare. Jamais il ne s'y abaisserait, ce n'est pas un animal. Mais s'il y a un troupeau à dresser, il prendra plaisir à s'y adonner. Il faut apprendre à obéir pour mieux pouvoir commander.

+ Il dirait bien avoir usé de ses connections pour son poste actuel - mais entre l'ennui, son nom et ses qualifications, ça lui a amplement suffit. Doucement, sûrement, comme un fléau, il a instauré son règne sous couvert d'éducation. Si ses idées sont gravées dans la pierre et qu'il est impossible à faire plier, il aime, comme toujours, la liberté. Jamais bridé, jamais attaché. Dans la limite de leurs idéaux et du secret, il ne juge pas qui l'on convertit. Si la tâche lui revenait directement, pourtant, ce serait une sélection longue et fastidieuse, mais il est en haut de la chaîne. Les tâches ingrates ne lui reviennent pas.

+ Pourtant, il observe. Il guette. Dans les couloirs, dans les gradins, dans les périodes d'examens. Il lorgne dans les couloirs, rode dans les amphithéâtres, l'oeil fin et le regard aiguisé. La pépite. Le diamant et l'or. Les âmes errantes qui pourraient attirer son attention, les privilégiés qui passeront sa sélection. Toujours plein de vie et d'ambitions. Prédateur au trône de ronces et à la soif intarissable, il n'attend que la meilleure occasion.