A l'orée des bois tu erres.
Les arbres florissant aux couleurs de fin mai et du début de juin, là où les fleurs sont omniprésentes dans la verdure du parc. Clope au bec, tu profites de l'extérieur pour enfin profiter d'une pause, toi qui évites comme la peste de fumer dans les ateliers. Mais il faut bien faire tourner la nicotine au possible, alors on profite de l'air frais. Et on observe la foule sans saveur au passage, comme distraction qui laisse à désirer.

Seulement pour une tête que tu reconnaîtrais parmi cent.
Un vague sourire qui s'étire au coin de tes lèvres.
Voilà un passe-temps plus amusant.

Alors tu te relèves de toute ta grandeur et de ta droiture alors que tu marches en sa direction sans hésiter mais sans te presser pour autant ; tes longues jambes font le travail à ta place, rien ne sert de courir lorsque l'on part à point. Et une fois derrière, une fois à portée, ta voix résonne comme de mauvaise augure.

Salut, Yeonggi.

Salut, comment tu vas aujourd'hui ?
Salut, comment va ta vie ?
Salut, comment je peux la pourrir ?

T'es si petit, j'ai failli te rater.

Un vague haussement d'épaules alors que tu souffles une taffe sans lâcher la clope de ton bec une fois qu'elle y est remise.

Alors, pourquoi tu viens polluer le paysage aujourd'hui ?

Toujours aussi gentil.