Facts
masterclass eyeliner par ici ✧ ne sort pas sans, même avec 3 nuits blanches et 4 rendus en retard à son actif ✧ mec sympa qui te partage tout le temps sa bouffe ✧ organise des budae jjigae party dans les dortoirs ✧ passé maître en l'art du pimpage de ramyun instantanés ✧ photobomb tous tes selfies ✧ a tendance à daronner les plus jeunes (et les potes aussi) ✧ appelle sa mère 2 fois par semaine, son père 1 fois par mois ✧ depuis qu'il est à Séoul il s'est adapté au coréen standard mais des fois son dialecte sud-coréen ressort ✧ trop heureux de parler aux gens qui viennent du même coin que lui (Busan lui manque énormément) ✧ chill détendu tant qu'on commence pas à critiquer ses potes, sa famille ou ses pompes ✧ sneakerhead qui n'a pas de thune ✧ mais détient quand même une quantité considérable de baskets et insiste qu'elles sont toutes giga stylées ✧ en a customisé quelques paires ✧ les prête pas (t'es ouf) ✧ prend beaucoup trop de décisions sur un coup de tête ✧ tatouage, piercings, teintures, tout y est passé ✧ depuis il ne sort qu'avec du liquide pour s'empêcher de trouer plus son budget étudiant et de prendre d'autres décisions douteuses (mais ça marche pas trop) ✧ entame des dizaines de projets qu'il ne finit jamais ✧ ce gars trop relou qui recommence un rendu à J-1 parce qu'il le trouve plus assez bien ✧ était aussi ce gars qui abandonnait tout le vendredi soir pour sortir boire, jusqu'à ce qu'il boive un certain, fatidique, verre de trop ✧ pour dédramatiser sa transformation vampirique il essaye de se dire que le truc le plus triste dans tout ça c'est qu'un jour il ne pourra plus manger les mandu de sa mère, donc en fait ça va ✧ sauf que ça le rend réellement triste quand il y pense ✧ 0/10 vampirisation non recommandée



Caractère
C'est l'écho d'un rire au détour d'un couloir ou le bruit d'une tape dans le dos. Garçon soleil - Hanbyeol est de ceux qui s'entourent sans effort car il rayonne sans jamais éclipser. Il a le sourire au charme facile, sans aucun doute, et toujours le mot pour faire plaisir, donne sans trop compter, inclut sans hésiter ; c'est un astre brillant mais jamais solitaire. Frivole comme l'est souvent la jeunesse, il s'imagine capitaine d'un navire qui souvent chavire mais ne coûle pas, saute parfois quelques vagues mais vogue toujours au delà.

Et pourtant, homme tempête - autant acteur que spectateur de ses humeurs, il se surprend par moments à bouillir d'une rage sourde qu'il ne reconnaît qu'après coup. Le coeur cavale bien loin devant l'esprit et crie, rejette tout ce qui voudrait toucher à ce qu'il a de plus cher. Il arbore une tendresse maladroite qui a des airs de colère, désemparé devant les bribes d'émotions intenses qu'il ne sait pas toujours nommer et qu'il libère sans y penser. Il regrette, toujours et doucement, ces écarts qu'il pense faire pour les autres et réalise plus tard faire pour lui. Alors seulement il se recadre, oublie vite ce qui a pu déclencher l'orage. Sûrement parce qu'il préfère le beau temps, il accorde toujours son pardon sans parcimonie ni réflexion - il finira bien par laisser couler, à force de se le répéter, ce qu'il prétend ne pas l'affecter.

A présent créature de la nuit - c'est la mort dans l'âme qu'il se livre à elle. Le coeur battant et la gorge brûlante, sensations familières qui n'en sont que plus étranges, il meurt à petit feu d'une sinistre renaissance qui l'aliène à son corps - souriant aux côtés d'un bourreau-créateur qu'il ne parvient pas à haïr complètement. Brodeur méticuleux, pare la trahison d'une amère et déraisonnable affection - il est ivre de ces rancoeurs qu'on ne voue qu'aux êtres aimés.

bon vivant ✧ impulsif ✧ appliqué ✧ partisan du moindre effort ✧ bienveillant ✧ protecteur ✧ caractériel ✧ indulgent ✧ sentimental ✧ loyal ✧ rancunier ✧ erratique



Histoire
On dit que le temps guérit tous les maux alors c'est ce qu'il essaye de faire - regarder les lampadaires, obstinément, pour ne pas voir l'ombre longue qui s'étire derrière. Ce soir, il boira quelques verres d'un soju doux et clair et s'endormira avec le goût des larmes et du sang qu'il se refuse à verser sur la langue. Il aurait voulu que l'amour ait une autre saveur.

✧ Né de l'union entre un professeur et une infirmière de lycée, Hanbyeol voit le jour à Busan. Son enfance a parfum de soleil et de mer. Souriant pour rien et curieux de tout, il est apprécié par ses camarades et ses professeurs. Déjà petit il bricole - les soirs où ses parents sont trop occupés pour lui accorder toute leur attention, il fignole avec ses jouets, s'amuse à créer.

✧ Alors qu'il entre au collège, il capte sans comprendre le début de la fin, les signes d'une idylle qui n'a pas su durer. Les silences qui s'imposent quand il passe le pas de la porte sont doux mais écoeurants - parfois l'effraient plus que les éclats de voix qu'il entend quand il s'en va (peut-être que tout cela est de sa faute si devant lui ils n'en parlent pas).

✧ Finalement c'est au lycée que tout éclate. Impossible cette fois de jouer à l'autruche, d'attendre que ça passe. Les valises sont finalement faites assez vite pour rejoindre la famille ; direction Séoul, sa foule et ses gratte-ciels. Là-bas, il n'y a ni ses amis ni la mer, mais surtout il n'y a plus son père. Que faire sinon accepter ?

✧ Accepter est pourtant une tâche difficile. Aux examens il bat de l'aile, pendant que papa se remarie et maman accumule les heures de travail pour faire vivre leur petit foyer. Il finit par délaisser livres et cahiers, leur préférant élégantes esquisses et audacieux drapés - dans les silhouettes qu'il crayonne il s'invente mille autres façons d'être.

✧ Pour l'université, il s'entend avec sa mère pour faire un prêt étudiant. Frais d'admission, frais de matériel, les chiffres défilent et il voit flou. Il ne compte pas vraiment sur son père - loin des yeux, loin du coeur, celui-ci aura sans doute d'autres choses à faire.

✧ En première annnée, il loge chez sa mère malgré le temps de trajet pour éviter une dépense qu'il juge inutile mais regrette très vite. Toute heure de travail est bonne à gagner et après un an à jongler entre dormir convenablement et produire plus qu'il ne l'a jamais fait, il prend la décision d'aller en dortoir en deuxième année.

✧ C'est là-bas que ça s'est produit, enfin il pense, car il était bourré et n'en a plus trop souvenir. Il croit avoir pris le verre tendu sans s'inquiéter de la couleur - une excentricité sans doute, le nouveau cocktail des initiés. Boit cul sec.

✧ Panique, dégoût, culpabilité, colère et par dessus tout, l'odieux sentiment d'avoir vu son libre arbitre bafoué - terrifié comme il est de se voir changer, il ne réalise pas que cette fois encore, c'est le coeur qui est plus abîmé que le corps.